« EDVIGE » : Exploitation documentaire et valorisation de l'information générale
Ce nom prêterait à rire s'il n'était pas extrêmement dangereux. Et « extrêmement » est le mot. Il s'agit du nom de code du fichier où seront consignés des informations sur les délinquants hypothétiques et les militants syndicaux, politiques, associatifs et religieux.
EDVIGE permet donc au tout nouveau service de renseignements (regroupement de l'ex-DGSE et des ex-RG) de ficher le premier venu parce qu'il fait parti d'un groupe... quelconque comme le rappel l'appel à signature : Il recensera, de manière systématique et généralisée, toute personne « ayant sollicité, exercé ou exerçant un mandat politique, syndical ou économique ou qui joue un rôle institutionnel, économique, social ou religieux significatif ». Sans exception, toutes les personnes engagées dans la vie de la cité sont donc visées.
En bref, les seules personnes non inquiétées sont celles qui ne se préoccuperont aucunement de la vie citoyenne... ou qui auront leur carte au parti façon soviet suprême ?
A la base, le fichier devait servir à collecter des informations sur des personnes susceptibles de commettre des délits, et ceci concernant des mineurs dès l'âge de 13 ans. Aujourd'hui, tout le monde peut être touché à partir du moment où il fait parti d'un groupe qui sera considéré (de manière toujours hypothétique) comme problématique. Nous sommes tous concernés, sauf si on évite tout contact avec tout le monde. Evidemment, les communautés « ethniques » sont particulièrement visées. « Etonnant, non ? » aurait déclaré Pierre Desproges. Seulement il ne s'agit pas d'un épisode de l'encyclopédie de monsieur Cyclopède. C'est bien moins drôle.
L'appel à signatures demande le retrait du décret permettant la mise en place du fichier EDVIGE dénoncé, entre autre, par la Ligue des Droits de l'Homme et la CNIL (organisme officiel de l'état qui, curieusement n'est pas écouté sur ce coup là).
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