vendredi 22 août 2008

Cinéma : Wall-e




Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai, généralement une appréhension à aller voir les dessins animés de Pixar. Pourquoi ? Alors que j'ai toujours aimé ce qu'ils faisaient finalement. J'ai, par exemple, refusé d'aller voir « Cars » alors que c'est un excellent film. Les bagnoles ne m'intéressent pas trop, alors des préoccupations de bagnoles... Et puis finalement, revenant d'un voyage de Guadeloupe, je l'ai vu dans l'avion. Et j'ai beaucoup aimé.

Je crois qu'avec Pixar, on ne sait jamais vraiment à quoi s'attendre. Leurs productions sont parmi les rares à avoir un tant soit peu d'originalité dans l'hallucinante profusion de films formatés. Du coup, agréablement surpris par « Cars », notamment par la morale finale de l'histoire, je me suis juré d'avoir moins d'appréhension pour le prochain. Et c'est là qu'arrive Wall-e.

Faisons dans le conventionnel et commençons cette critique ciné par un petit résumé de l'histoire du film. Suite à une pollution importante, la planète terre a été désertée par les humains. Ils n'y ont laissé que des petits robots, les « wall-e », pour la nettoyer. 700 ans plus tard, il n'en reste plus qu'un qui a développé une conscience et une curiosité pour ce qui l'entoure, tout en continuant machinalement une tâche inutile. Et surtout, il se sent bien seul. Un jour, un vaisseau spatial dépose Eve, robot de dernière génération, sur la terre avec une mission bien particulière, trouver une plante prouvant que la vie est redevenue possible sur la planète. Les deux robots finissent par en trouver une et Eve est aussitôt emmenée vers l'Axiom, l'un des vaisseaux des terriens qui y mènent une vie avachie dans le confort et la facilité. Wall-e, accroché à la fusée de retour de Eve, va y semer une belle zizanie pour retrouver sa belle.

La première impression que l'on a en entendant parler de Wall-e, c'est que ça a l'air d'être une histoire d'amour et que « c'est pas mon truc » vous diront tous les mecs qui craignent la guimauve. Et je suis d'accord. Mais bon, après tout, les bagnoles, c'étaient pas mon truc non plus. Et puis il y avait quelques passages marrants dans la bande annonce. Alors on y va. Et évidemment, ça valait le coup.

Il faut reconnaître que le film est déjà osé au niveau production. Durant tout le film, les deux personnages principaux ne disent en tout et pour tout que 4 ou 5 mots. Et ils ont également un visage se résumant à deux yeux, ce qui limite les expressions possibles. Et pourtant ça marche à merveille. Les yeux sont suffisants pour exprimer un sentiment, mais la gestuelle est également très précise, ce qui rapproche ces robots de la pantomime. D'ailleurs, certains passages me font penser à ce que faisait Chaplin lui-même du temps où il ne parlait pas encore. Et c'est bien de cela qu'il s'agit, « Wall-e » est un film muet. Pas tout le temps évidemment, mais la trame principale de la réalisation est bien celle-la. A notre époque, c'est courageux.

Le message du film est également très clair. C'est en cherchant la facilité que nous perdons notre planète et c'est en sortant de ce marasme de confort factice que nous la sauverons. Ce qui est plutôt osé également à l-ère de la haute technologie. Mais c'est également ce qui est dénoncé lorsque l'on fait appel à des robots pour effectuer un travail qui incombe aux humains et à leur responsabilité.

Et puis quand même, le film est marrant (je dis ça pour ceux qui pensent, après lecture de cet article, que ce serait un film moralisateur, ce qui n'est pas le cas, il délivre seulement un message). Les personnages, notamment Wall-e, sont d'emblée attachants et leur décalage avec le monde humain (enfin ce qu'il en reste) est prétexte à de nombreux gags. Et je rassure les mecs, si c'est bien une histoire d'amour à la base, elle n'est pas mièvre et sans intérêt. Et vous pourrez toujours vous intéresser au côté technique de la réalisation qui est d'une précision magnifique. Bluffante même, parfois on se croit dans un vrai film.

Enfin bref, « Wall-e » est un film que je conseille à tout le monde, petits et grands, qui peuvent aller le voir et le revoir. C'est quand la prochaine séance d'ailleurs ?

samedi 9 août 2008

A découvrir : Jason Chan




Toujours en admiration devant les beaux dessins, j'aime à arpenter le net à la découverte de quelques illustrateurs, connus ou non . En plus des quelques dessineux connus comme Larcenet ou Maëster et bien sûr l'inestimable Koulou (dont l'oeuvre est toujours en vente d'ailleurs), et des maîtres comme Gotlib (tous dans mes liens), je vous présente donc aujourd'hui Jason Chan, illustrateur de renom, du moins pour ceux qui s'intéressent à certains univers.
En effet, Chan a surtout illustré des jeux de rôles. Il travaille notamment pour World of warcraft de Blizzard que je ne vous présenterai pas, mais aussi sur la série de jeux World of darkness de White wolf comprenant, notamment, les jeux Vampires : La mascarade et Loups garou : L'apocalypse (du moins sont-ce les noms de la série de 1991, il parait qu'il y a eu une réédition 2004 avec de nouvelles règles pour harmoniser tous les jeux entre eux qui sont au nombre de 5 avec Vampires, Loups garou, Mages, Ombres et Changelings).
Surtout, Jason Chan a réalisé des illustrations pour le jeu mythique (et coûteux) Magic : the gathering, le fameux jeu de carte à collectionner.
C'est donc un univers assez étrange que vous propose de visiter le blog et le site de Jason Chan, entre fantaisie et sang, couleurs et ombres et parfois avec une pointe d'érotisme. Enfin bref, que du bon.



Une illustration particulière de Jason Chan sur Georges A. Romero, maître du cinéma d'horreur, à qui l'on doit une saga de films pleins de morts vivants et de critiques sociales.