dimanche 29 mars 2009

Polémiquons sur l'immigration

Attention, sujet polémique.

Cela fait un certain temps maintenant que je m'intéresse à une question d'actualité pour le moins controversée, à savoir l'immigration en France.

Autant vous prévenir tout de suite avant que vous ne continuiez cet article, je suis totalement contre la politique d'immigration du gouvernement actuel. Vous voilà prévenu.

Bref, pourquoi j'écris un article maintenant sur ce thème là, outre le fait que c'est mon blog et que j'y met ce que je veux ? Juste parce que je viens de lire cet article du nouvelobs.com. Pour ceux qui n'ont pas envie de tout lire, je résume : Des marocains, en situation irrégulière, rentraient justement au Maroc par le bus. Ils se font arrêter à la frontière espagnole, sont évidemment conduit dans un centre de rétention, puis seront expulsés... au Maroc, là où ils voulaient aller. On vit quand même dans un pays formidable. A noter, tout de même, que la détention et la sanction (c'est à dire l'expulsion) de ces personnes se sont faites sans aucun procès.

Cet article prouve, entre autre, que les fameux quotas imposés d'expulsions ne servent à rien et que, de toute évidence, ce genre de « bévue » arrange plutôt les affaires du ministre qui peut faire du chiffre sans se fouler.

Au passage, si vous pensez que je suis trop de parti prit (ce qui est probablement le cas mais vous verrez un peu plus loin que c'est plus compliqué que ça), les réactions de Eric Besson, l'actuel ministre de l'immigration, sont dans l'article sus-cité.




Mais au-delà de ce genre d'affaires pitoyables, disons-le tout net, mon intérêt pour l'immigration en générale vient surtout du fait que je me pose une question à laquelle je ne trouve pas de réponse : Pourquoi on expulse les immigrés ? Pour quelles raisons ? Non qu'il n'existe pas des raisons qui justifient, ou plutôt tentent de justifier, qu'on renvoie les immigrés chez eux, mais je n'en trouve aucune qui soit crédible, du moins au point de me faire accepter la façon dont ça se passe actuellement. Prenons ces raisons une par une.


On ne peut pas accueillir toute la misère du monde.


Elle est connue celle-la. J'ai l'impression que c'est l'argument de la dernière chance, celui qu'on sort quand on a plus rien à dire. Parce que franchement, baser toute une politique sur ça, c'est un peu léger. Mais moi qui discutent pas mal sur les forums de discussion (moins maintenant, parce qu'au bout d'un moment ça discute plus sur ce genre de forums, ça fait que s'insulter), c'est à chaque fois ce qu'on me ressort en premier.

Or bon, il faut raison garder, comme dirait l'autre. On ne peut pas accueillir toute la misère du monde, c'est vrai. Mais depuis quand toute la misère du monde se presse à nos portes ? Non parce que je veux bien que la majorité, même la grande majorité, des personnes qui immigrent ne soient pas riches, mais pourquoi tomber tout de suite dans l'exagération ? Alors soyons un peu sérieux, non, ce n'est pas toute la misère du monde qui se pointe en France.

Franchement, quand vous lisez bien cette phrase, ça a pas l'air ridicule ?

On va me dire que j'exagère dans l'autre sens, c'est un peu vrai si on s'en tient à cette partie du texte, mais je n'ai pas fini. Si on regarde d'un peu plus près, notamment à travers les cas dont s'occupe le RESF, on s'aperçoit quand même que, parmi les expulsés, il y a un certain nombre, non négligeable, de personnes qui travaillent. Donc, certes, pas riches, mais on peut pas dire miséreux non plus. En plus la plupart paient des impôts, car on peut être en situation irrégulière et être déclaré, que ce soit sous un faux nom, ou tout simplement que la personne ait été déclarée légalement pendant que son titre de séjour était encore valide. Il y a des moments, curieusement, où l'administration est moins rigoureuse.

On expulse donc des gens qui ne sont pas miséreux, et même qui participe à l'effort financier du pays comme tout citoyen lambda. Et qui en plus la plupart du temps sont bien intégrés là où ils vivent, étant donné que le travail est un facteur d'intégration (sociologie inside).

Bref, personnellement, je ne comprends pas qu'on ressorte cet argument à chaque fois. Etant donné que de toute évidence, il n'y a aucune distinction de faite entre la misère et le reste, c'est que les immigrés miséreux ne remplissent pas les quotas. Alors faut avouer qu'on est quand même loin de la marée de « toute la misère du monde », non ?


Les immigrés prennent le travail des autres.


A mon avis (et je le partage), c'est là le thème que l'on retrouve en filigrane dans toute politique de l'immigration depuis que ça existe, quel que soit le bord politique qui l'emploie. Mais en général ça ne se dit pas trop parce que ça vient quand même de l'extrême, au départ.

Assez récemment, je suis aussi tombé sur un blog d'une personne appartenant à la mouvance que je viens de citer (non, celui_là, je vous le met pas en lien, quand même) et qui relatait dans un article un témoignage d'un membre de la PAF (Police de l'Air et des Frontières, celle qui s'occupe des expulsions, entre autre) qui s'énervait franchement sur l'arrivée de poignées d'immigrés, plusieurs jours d'affilés, en provenance de l'Algérie et du Maroc pour venir travailler dans la restauration et le bâtiment. Outre le fait que s'engager dans la PAF quand on aime pas voir des immigrés est quand même une grosse erreur d'orientation (ils sont aussi censés les accueillir, pour ceux qui sont en règle), le bonhomme ne précise pas dans sa diatribe que l'hôtellerie et le bâtiment sont deux secteurs en manque de mains d'oeuvre et que les emplois occupés par des immigrés dans ces cas là ne manqueront à personne.

Vous me direz qu'il ne s'agit surement pas des seuls secteurs concernés et vous aurez raison. Mais je tenais à montrer cet exemple pour dire qu'un immigré qui vient chercher du travail en France ne le prendra pas forcément à un français. Les secteurs de l'hôtellerie et du bâtiment recrutant énormément d'immigrés, il faut, du coup, relativiser le nombre de ceux qui restent pour les autres secteurs. Là, ça en fait beaucoup moins, forcément.

Personnellement, je suis persuadé que la chasse à l'immigré est là pour cacher le vrai problème du chômage en France. Si l'on chasse vraiment tous les étrangers en situations irrégulière qui occupent un emploi qu'un français pourrait occuper, je suis pas franchement sûr qu'on retrouverait le plein emploi, loin de là. Si on regarde bien, s'en prendre aux immigrés ne change rien, finalement, à la situation du chômage qui années après années n'a cessé de s'aggraver. Même depuis les quotas d'expulsions ça n'a guère évolué. Les chiffres, calculés bizarrement et en oubliant quelques personnes au passage, ont diminué un temps avant de ré-augmenter, et ce avant le début de la crise. On peut difficilement dire que les expulsions ont amélioré quoi que ce soit.

Faut être réaliste, c'est beaucoup plus efficace en écran de fumée.


Le travail au noir est dangereux pour les immigrés.


Là, je vais vous dire, je suis tout à fait d'accord. Bon, ça m'amuse un peu que ceux qui veulent renvoyer les gens à la misère (de leur propre aveu puisqu'on accueille toute la misère du monde il paraît) se soucient soudainement de leurs conditions de travail. N'empêche, le travail au noir, c'est un vrai problème pour les immigrés... et les autres.

Car le travail au noir, on le transpose facilement sur les immigrés pour des raisons évidentes d'inspection du travail, mais on oublie que c'est loin d'être les seuls concernés. C'est très facile de rencontrer des gens qui travaillent au noir sans aucun soucis de titres de séjour. Ce sont souvent des gens qui ne font pas que ça non plus, mais qui arrondissent les fins de mois. Le problème avec l'immigration, c'est qu'ils font ça tout le temps et dans des conditions déplorables que d'autres peuvent se permettre plus souvent de refuser.

Il n'empêche que le problème du travail au noir concerne une population beaucoup plus vaste que celle des travailleurs immigrés clandestins qui ne sont pas déclarés. Là encore, c'est un problème qui ne se règlera pas par l'expulsion. Si un employeur prend des gens au noir, c'est pour certaines raisons bien précises. Ce n'est pas parce qu'on lui retire la population immigrée qu'il va soudainement devenir honnête, s'il ne finit pas en taule, ce qui est mérité mais qui du coup, supprime aussi le travail dont il était demandeur. Bref, dans tout les cas, ça n'aide pas trop à résoudre le chômage tout ça.

Enfin bref, là encore, le travail au noir est une question plus vaste qu'il n'y paraît, et, là encore, expulser des gens ne résoudra pas le problème. Par contre, là encore, ça aide à faire croire qu'on fait quelque chose.


Et le reste...


Bon, je passe sur les problèmes d'intégration qui sont de toute façon passés au second plan après les problèmes économiques. Je dirai juste que des immigrés qui sont intégrés ça existe, et ce sans qu'ils aient prit leur carte à l'UMP. Donc que le problème de l'intégration, ce n'est pas une question de différence de culture ou autre, c'est juste que certains ont trouvé la bonne place pour s'intégrer dans un milieu plus compréhensif qu'ailleurs. Et ce n'est pas non plus par l'expulsion que ça s'arrangera de toute façon puisque même avec le gouvernement actuel il n'est pas au programme de fermer les frontières (officiellement en tout cas). Donc d'autres viendront et reposeront le problème de l'intégration dès le début.


Pour conclure.


Bon voilà, c'est assez clair, du moins si vous avez eu le courage de tout lire jusqu'ici et que vous n'avez pas sauté directement à la conclusion, pour ma part je pense que la chasse à l'immigration n'a toujours été qu'un simulacre d'action pour cacher les vrais problèmes de la société. Le coup bête et méchant du bouc émissaire quoi. J'ai pas inventé le concept. Mais en plus on braquerait bien les caméras sur le dit bouc pour qu'elles ne filment rien d'autre.

Je suis conscient que, si vous ne pensez pas plus ou moins dans le même ordre d'idée, ce n'est pas un article de blog qui vous prouvera le contraire. On peut en discuter si vous voulez, ça me dérange pas. Mais bon, j'ai mes idées et je les défends donc faut pas s'attendre à ce que j'accepte tout sans rien dire. Si vous avez pas d'autres phrases que « T'as vraiment rien compris pauvre pomme », « c'est bien le discours de gaucho ça » (comme si la gauche avait pas pratiqué les expulsions, d'ailleurs), « si t'aimes pas la France, quitte la » ou autre truc vide de sens, c'est pas la peine de les écrire, je les effacerai. A la limite, je peux vous filer des adresses de forum où ça dépareillera pas.

vendredi 27 mars 2009

Passer le temps

On en découvre des choses sur le net, je vous dis pas. Récemment, grâce à Edenya, je suis tombé sur le Hollywood poster generator qui permet de trafiquer des affiches de films pour y écrire ce qu'on veut.
Alors moi, vous me connaissez, j'ai pas résisté :



lundi 23 mars 2009

Somewhere over the rainbow

Chanson mythique en deux versions. D'abord l'originale par Judy Garland, tirée du magicien d'Oz :



Puis la version du regretté Israël Kamakawiwo'ole :

samedi 21 mars 2009

"Sans ma barbe...

... quelle barbe !" Chantait François Corbier à l'époque enchantée où nous ne nous rendions pas encore compte à quel point le club Dorothée lobotomisait les cerveaux. Si je vous parle de François Corbier, ce n'est pas pour vous dire qu'après ce genre d'expérience, il s'est mit à la chanson sérieuse même s'il n'y a pas moyen de trouver un album quelque part, mais uniquement pour faire référence à la chanson sus-citée. Beaucoup de lignes pour en arriver là me direz vous.
Car en effet, ceux qui m'ont connu avec une longue barbe rousse de 3 mètres vont prochainement être surpris. A pu. Ou plutôt, a presque pu. Je me suis fait couper la barbe hier.
"Pourquoi, mais pourquoi, par tous les dieux de l'Olympe, avoir fait ça ?" me demanderez-vous. J'aimerai vous dire que j'ai fait don de kilomètres de mes poils pour aider les entreprises de textiles à résister face à la crise, ou que je les ai tissé pour faire des couvertures aux SDF en vue du prochain hiver, ou encore qu'ils ont servi à constituer un nid douillet pour une espèce d'oiseaux en voie d'extinction. Mais non. La réalité est beaucoup plus simple.
Récemment j'ai voulu faire des photos de moi pour joindre aux CV que j'envoie régulièrement à divers employeurs. En attendant de trouver le boulot à mon niveau quelque part, j'envoie aussi des demandes à des employeurs qui ne sont pas de mon domaine. Or, il se trouve que cela concerne surtout des emplois dans la vente. Et dans la vente, on prends pas n'importe qui.
Ma barbe étant le reflet de moi-même, elle poussait sans se préoccuper des basses préoccupations matérialistes de ce monde. Le problème c'est que dans l'esprit bassement matérialiste des employeurs de ce monde, une barbe pas taillée, ça fait négligé. Et en regardant les photos prises pour les CV, je devais admettre malgré moi que, toujours dans un esprit désespérément terre à terre, un vendeur avec cette gueule là, c'est pas près d'arriver. Et quand je dis vendeur, je parle génériquement des nombreux emplois où on a un quelconque contact avec la clientèle.
Bref, la mort dans l'âme, je me suis résolu à me laisser couper la barbe. Tout court. Comme ça, j'ai pas à m'emmerder avec avant un certain temps. Mais ça change.
Quand la coiffeuse m'a dit "je pourrais égaliser les cheveux aussi", j'ai dit d'accord. Et le couteau sous sa gorge a dû la persuader de ne surtout pas couper un centimètre de plus que nécessaire. Faut pas déconner quand même.



Hans Langseth, recordman du monde de longueur de barbe qui, en 1927, mesurait 5,33 m. Ce Norvégien a légué sa barbe au Smithsonian Institute de Washington.

jeudi 19 mars 2009

J'ai peur


Bon, je sais, on va encore dire que je râle pour rien. Mais quand même, vous devez vous en douter, voir aimer ça depuis le temps que vous me lisez. Enfin bref, vous êtes surement en train de vous demander « mais qu'est-ce qui ne va pas encore chez lui ? » comme des accros à Voici.

Et bien je vous le donne en mille, encore des problèmes de voitures. Mais si, ma nouvelle clio qui fait des siennes. Bon, c'est beaucoup moins grave que l'ancienne, il s'agit juste du tuyau d'arrivée du liquide lave glace qui s'est coupé. Alors c'est vrai que cette voiture là ne va pas de gauche à droite selon son bon vouloir, comme l'ancienne, n'empêche, une vitre sale, au mauvais moment, ça peut être dangereux... non ?

Bon, c'est vrai que ce n'est pas très important en fait. Et puis c'est pas comme si je devais faire tous les jours un long trajet pour aller bosser, en ce moment. Je me demande juste ce que j'ai bien pu faire aux clios, ancienne et nouvelle génération, pour qu'elles m'aiment pas comme ça et qu'elles s'auto-détruisent petit à petit dès que je les ai en main.

Qui m'a jeté un sort anti-bagnoles ?

Bref, mon gentil papa a dit qu'il allait essayer de me réparer ça pas cher. Mais là je dois filer à la banque. Et j'angoisse. Que se passera-t-il si un insecte à la con vient s'exploser contre mon pare-brise et me cache la voiture qui vient en face au moment où j'effectue une manœuvre compliquée ? Et si en chemin le mauvais sort des clios refait surface et que tout d'un coup je perde un appuie-tête arrière ? Au niveau horreur, on atteint des stades inimaginables.

... Non ?

lundi 16 mars 2009

Watchmen



Vendredi soir, j'ai été voir « Watchmen », un film que j'attendais de voir depuis un certain temps étant donné que j'avais suivi ses tribulations à travers la presse spécialisée du cinoche quand j'avais du temps à perdre. C'est marrant comme certains films ont du mal à naître. Apparemment, « watchmen » a été l'un des pires à ce niveau-là. De grosses embrouilles au niveau des droits ont faillit couler le film en plein tournage. Heureusement, tout ça a finit par se tasser et le film a pu se faire.
Aller, l'histoire.
Tout commence pendant une année 1985 alternative, par le meurtre du « comédien », un ancien super-héros reconverti dans les missions gouvernementales. Les raisons du meurtre peuvent être multiples entre des raisons politiques, une vengeance de l'étranger, ou tout simplement parce que le comédien était quand même un sacré connard. Son ex-collègue, Rorshach, est quant à lui persuadé qu'il s'agit de quelqu'un qui en veut aux anciens héros masqués dont il est le dernier représentant en activité, une loi ayant rendue la pratique du super héroïsme illégale. Il va alors essayer de prévenir ses anciens compagnons, les watchmen, que leur vie est en danger et que cela cache un complot de grande envergure à l'heure où la tension d'une guerre nucléaire entre les USA et l'URSS n'a jamais été aussi forte. Mais les watchmen ne sont plus aussi persuadés qu'ils peuvent aider le monde.
Il s'agit donc d'une histoire de super-héros. Mais pas d'une histoire de super-héros ordinaires. Se basant sur un comics (pardon, un « roman graphique », ce qui revient au même sauf que c'est plus épais et qu'il y a plus à lire que dans une BD normale) très connu, « watchmen » est en fait une sorte de mise en abime des super-héros traditionnels. D'ailleurs, en fait de « super », tous les héros du film, sauf un, n'ont aucun pouvoir (à part celui de pouvoir faire décoller un corps humain d'un coup de pied sans explication). Ce sont donc des personnes que l'on peut facilement croiser dans la rue sans se retourner, avec leurs problèmes quotidiens comme tout le monde. Sauf qu'ils doivent aussi gérer leur passé de, disons plutôt, héros masqués.
C'est donc un film où l'on voit beaucoup moins de mecs en collants coller des gnons aux méchants que d'habitude, et où l'introspection des personnages est beaucoup plus poussée. Un peu trop peut être. Le point faible du film est incontestablement qu'il traine un peu en longueur à certains moments et que l'intrigue principale patine un brin dans la semoule en attendant que ça reparte. Il faut donc aimer les films qui passent un certain temps sur le côté psychologique de l'histoire, voir aussi sur le côté politique et sociétal.
Mais dans l'ensemble, le film reste bon. Les problèmes de rythme n'empêchent pas les bonnes scènes de faire mouche et surtout, il aborde des thématiques du comics (merde, non, roman graphique, faut que je me mette ça en tête) que l'on a pas l'habitude de voir dans le cinéma bien politiquement correct des grosses production hollywoodienne, comme une scène de tentative de viol, le découpage de bras à la scie sauteuse, la répression d'une manifestation à coups de fusil à pompe et autres meurtres de sang froid à la limite du fascisme pour « maintenir l'ordre ». Et l'on peut compter sur le réalisateur Zack Snyder (qui a déjà fait le bien bourrin « 300 ») pour que de telles scènes fassent vraiment mal.
Enfin bref, je vous conseille d'aller voir « watchmen » mais en étant prévenu que vous n'allez pas voir un film comme les autres, parce que si on ne s'y attend pas, ça risque de surprendre un peu trop et de gâcher l'ensemble.

samedi 14 mars 2009

The doors : Light my fire

Juste parce que c'est bon :



You know that it would be untrue
You know that i would be a liar
If was to say to you
Girl, we couldn't get much higher

Come on baby, light
my fire
Come on baby, light my fire
Try to set the night on fireThe time to
hesitate is through
No time to wallow in the mire
Try now we can only lose
And our love become a funeral pyreCome on baby, light
my fire
Come on baby, light my fire
Try to set the night on fire

The time to
hesitate is through
No time to wallow in the mire
Try now we can only lose
And our love become a funeral pyre

Come on baby, light
my fire
Come on baby, light my fire
Try to set the night on fire
You know that it would be untrue
You know that i would be a liar
If was to say to you
Girl we couldn't get much higher
Come on baby, light my fire
Come on baby, light my fire
Try to set the night on fire...

vendredi 6 mars 2009

Les nains de Markus Heitz


Je viens de finir « Les nains » de Markus Heitz, auteur allemand qui s'est donc attaqué à utiliser un peuple imaginaire très connu mais peu utilisé en tant que héros. Il est vrai que dans de nombreux récits fantastiques (comme cela a d'ailleurs été dit dans le test que j'ai publié juste avant) les nains servent surtout de faire-valoir aux autres héros, souvent pour apporter un élément comique et agissant surtout pour cogner les ennemis rencontrés en route.

Allez, un peu d'histoire.

Dans le pays sûr, les rois, mages et elfes se partagent les royaumes. Les nains, eux, peuplent les montagnes qui font tout le tour du pays et ont pour mission, par leur dieu Vraccas, de protéger ledit pays. Mais les orcs du pays morts parviennent un jour à forcer l'entrée des portes de pierre et commencent à envahir le pays. Les différentes tribus de nains se réunissent car leur grand roi va bientôt mourir et il lui faut un successeur. Malheureusement, le successeur le plus en vue est un farouche partisan de la guerre contre les elfes qu'il tient à exterminer plus que tout, laissant de côté le danger que représente les orcs jusqu'à ce qu'il ait finit sa croisade. Sachant qu'il fait fausse route, le grand roi mourant et son plus fidèle conseiller tente de gagner du temps grâce à un stratagème. Ils font appel à Tungdil, un nain orphelin élevé par un grand mage, qui ignore tout de ses origines. Ils le font passer pour un possible successeur au trône, espérant gagner du temps pour faire changer d'avis les tribus concernant les priorités de la guerre. Tungdil va donc débarquer en plein conflit de succession et va devoir aider les siens en ignorant tout des coutumes naines, tandis que les armées maléfiques ne cessent de gagner du terrain. Et pour rajouter au tout, la seule manière de vaincre l'armée du pays mort est de forger une hache magique avec le souffle d'un dragon, dragon qui se trouve à l'autre bout du pays.

Autant le dire tout de suite, l'histoire de Markus Heitz est assez classique. Comme de nombreux auteurs de fantaisie, il adapte ce que l'on sait déjà dans un contexte à lui. On crée un autre monde, avec d'autres limites, et on y installe des humains, des elfes,des nains et des orcs et on regarde ce qui se passe.

Le travail effectué sur les nains n'est pas extraordinaire non plus. Les tribus des nains se répartissent selon leur capacité dominante (les forgerons, les tailleurs de pierre, les tailleurs de pierres précieuses, les architectes et les guerriers) ce qui reste quand même assez cliché. Pareil pour les elfes qui habitent en forêt.

Heitz ne déroge donc pas aux règles de base de la fantaisie. Pour autant, il serait injuste de déconsidérer le récit uniquement sur ce fait. L'histoire est agréable à lire, le rythme est soutenu sans être incompréhensible et alterne sans peine des scènes de suspens, de combat ou de tranquillité. Une fois les bases de la fantaisie posée, l'auteur évite d'ailleurs de tomber dans les pièges habituels du genre, comme vous pouvez en avoir un aperçus dans le test susmentionné. Il est un peu à l'inverse du « orcs » de Stan Nichols dont je vous ai déjà parlé, qui lui avait créé des bases plus originales mais qui niveau scénario, n'échappait, ni ne semblait vouloir essayer d'échapper, à certains raccourcis éculés et parfois malvenu.

Markus Heitz ne créera pas de révolution littéraire en fantaisie, donc. De toute façon, ce ne semble pas être son but et il faut reconnaître que c'est quelque peu présomptueux. Mais son récit reste très bon, captivant et on espère vite arriver au bout des deux tomes.

dimanche 1 mars 2009

Test sur la fantaisie à l'intention des auteurs (4)

Voici la fin du test.
Vous l'aurez compris à sa lecture, il s'agissait avant tout de faire un petit état des lieux des poncifs utilisés dans le genre fantastique. Mais il ne faut pas ignorer pour autant que ces éléments peuvent être écrit de bien meilleure manière qu'à l'accoutumée. Cela dépend de l'inspiration. Si certains auteurs se contentent de reprendre bêtement ce qui a déjà été fait ailleurs, en trouvant une explication qui vaut plutôt comme une excuse, d'autres utilisent ces mêmes idées pour explorer de nouveaux horizons du fantastique. Ne condamnons donc pas trop vite ceux qui aiment utiliser des nains renfrognés, par exemple.
En ce qui concerne l'avancée de mon histoire, je dois dire que ce test m'a quand même permis de me poser deux ou trois questions utiles. Ce ne fut donc pas du temps perdu. Il y a encore beaucoup à faire, cela dit.
Allez, voilà les dernières questions.



56. Est-ce que, dans votre roman, un personnage se bat pendant deux heures en armure de plates complète, chevauche pendant 4 heures puis fait délicatement l’amour à une servante consentante dans la même journée ?

Non.

C'est certes difficile mais en plus un rythme trop rapide, je ne trouve pas cela trop agréable à lire.


57. Est-ce que votre personnage principal a un marteau, une hache, une lance ou toute autre arme magique qui revient automatiquement quand il la lance ?

Non.

En même temps c'est un enfant. Alors il risque d'avoir du mal à soulever un marteau de guerre.


58. Est-ce que dans votre roman quelqu’un plante une personne avec un cimeterre ?

Non.

C'est pas prévu.

59. Est-ce que quelqu’un plante une personne portant une armure de plates ?

Non.

Faut quand même savoir que c'est possible cela dit. Faut viser super juste et pas avoir une lame trop épaisse mais ça reste de l'ordre du faisable.


60. Pensez-vous que les épées pèsent 10 livres ou plus ?

Non.

Ce pour en avoir une d'une main et demi à la maison.


61. Est-ce que le héros tombe amoureux d’une femme inaccessible, qu’il atteindra plus tard ?

Non.

Une histoire d'amour est prévue mais pas avec le héros et ça ne devrait pas être avec une personne inaccessible.


62. Est-ce qu’une large partie de l’humour de votre roman consiste en des jeux de mots ?

Non.

C'est du sérieux. Enfin, en tout cas, assez pour qu'on oublie les jeux de mots. Mais en temps normal j'aime bien ça.


63. Est ce que votre héros est capable de résister à plusieurs coups de l’équivalent fantasy d’un marteau de 10 livres mais est quand même menacer par une frêle donzelle avec une dague ?

Non.

Toujours parce que c'est un enfant. Donc un seul coup de marteau c'est déjà beaucoup trop.


64. Pensez-vous qu’il faut, habituellement, plus d’une flèche en pleine poitrine pour tuer un homme ?

Non.

Mais cela peut arriver en de rares cas et avec beaucoup de chances.


65. Ne réalisez-vous pas qu’il faut des heures pour faire un bon ragoût, ce qui en fait un mauvais choix pour un repas « sur la route » ?

Oui.

Mais ça dépend si ce sont des hobbits qui insistent pour faire le repas. Et qui a dit que c'était un « bon » ragout.


66. Avez-vous des barbares nomades, vivants dans la toundra, et consommant barils sur barils de d’hydromel ?

Non.

Des nomades, peut être. Barbares, pourquoi pas. Mais c'est sûr que de l'hydromel ce doit être dur d'en faire dans la toundra.


67. Pensez-vous qu’hydromel est juste un joli mot pour remplacer bière ?

Non.

Surtout pas. J'adore l'hydromel. Je ne le confondrai pas avec la bière.


68. Est-ce que votre histoire implique un certain nombre de races différentes ayant toutes exactement un roi, un pays et une religion ?

Oui.

C'est un peu sur la question des relations et de la tolérance entre les peuples que reposent la trame psychologique de l'histoire. Toutes les races prévues ne seront peut être pas utilisées, je suis sûr qu'elles n'auront pas toutes un roi et peut être qu'elles auront toute un pays, ça je ne le sais pas encore.


69. Est-ce que la guilde des voleurs est l’organisation la mieux organisée et comptant le plus de monde dans votre monde ?

Non.

Je ne pense pas que les voleurs auront une quelconque importance dans le récit.


70. Est-ce que le grand vilain pas beau punit les erreurs insignifiantes par la mort ?

Non.

J'ai toujours pensé qu'un chef qui agissait ainsi ne devait pas être très entouré finalement.


71. Est-ce que votre histoire raconte les aventures d’une équipe de guerriers de top niveau qui prennent en chemin un barde nul en combat mais qui joue du luth ?

Non.

Ce ne sont pas des guerriers. Il y aura peut être un barde ou un poète parmi eux. Si l'envie me prend de faire des pseudos-poèmes.


72. Est-ce que le « Commun » est la langue officielle de votre monde ?

Non.

Mais je n'ai pas encore trop réfléchit au problème des langues. Je pense qu'il y aura une langue dominant les autres, comme l'anglais pour nous.


73. Est-ce que la campagne de votre monde regorge de tombes et de cimetières remplis d’anciens objets magiques que personne n’a pensé à voler durant tous ces siècles ?

Non.

Je pense plutôt que les objets magiques sont sous la bonne protection des mages.


74. Est-ce que votre livre est, de façon basique, une réécriture du Seigneur des Anneaux ?

Non.

C'est un voyage, c'est vrai, mais les motivations, les buts et les finalités sont différentes. Sans parler de l'environnement, bien sûr.

75. Relisez cette question et répondez franchement.

Toujours non.

Evidemment, Tolkien a pratiquement fondé l'héroic fantaisie moderne alors c'est dur de s'affranchir de son oeuvre. On est tous plus ou moins influencé par Tolkien. Mais si on raconte des histoires, c'est parce qu'on ne les a pas entendu aileurs.