samedi 12 février 2011

La tortue et la Démocratie

La situation en Egypte et en Tunisie m'a inspiré un petit texte sur la Démocratie, son cheminement et sa pérennité. Avec en plus des tortues. Je vous laisse apprécier :


« Je crois que l'on peut comparer la naissance d'une Démocratie à celle d'une tortue.

D'abord, elle peine pour sortir lentement du sable sous laquelle on l'a enfuit. La petite tortue doit ensuite parcourir la plage pour rejoindre l'océan et son horizon interminable. Mais elle n'y est pas habituée et patine dans les grains chaud du bord de mer, cherchant à comprendre comment avancer.

Et lorsqu'elle arrive à peu près à cheminer correctement, elle se rend compte que nombre de prédateurs l'attendent au détour d'une dune, d'un trou ou d'un quelconque recoin. La petite tortue ne peut pas compter sur sa vitesse ou sur sa force, pas même sur sa jeune carapace qui ne la protégera pas bien longtemps des coups de ses farouches ennemis.

Elle n'a qu'une seule chose, sa détermination toute concentrée sur le bruit des vagues qui lui font face, son objectif de liberté.

D'autres avec elle tenteront leur chance. Mais le hasard peut faire basculer le destin de n'importe laquelle à sa perte. La petite tortue n'a qu'une idée, avancer, encore et encore, envers et contre tout. Son seul salut est l'eau tumultueuse. Elle ne détourne pas son regard de l'horizon bleu. Déterminée.

Et enfin, la petite tortue parvient sur le ressac. Une vague la submerge alors et elle se laisse emporter par la joie de la victoire. Ici, elle se mouve avec aisance et rapidité. C'est bien son élément, celui pour lequel elle a été faite. Mais soudain, d'autres ombres se profilent. Et la petite tortue s'aperçoit que d'autres prédateurs, bien plus dangereux, nagent dans les eaux troubles. Elle comprend alors que pour grandir et atteindre un âge mûr, elle devra être vigilante, constamment et sans faillir. »

dimanche 6 février 2011

Denis Robert blanchi

Denis Robert avec Guy Bedos


Un article du nouvelobs.com :


La cour d'appel de Paris avait condamné le journaliste pour diffamation le 16 octobre 2008, notamment pour un documentaire diffusé sur Canal+ en mars 2001, ainsi que pour deux de ses ouvrages.


La Cour de cassation a annulé jeudi 3 février une condamnation en appel du journaliste Denis Robert, poursuivi par la chambre de compensation luxembourgeoise Clearstream qu'il accusait d'avoir blanchi de l'argent sale. La cour d'appel de Paris avait condamné Denis Robert pour diffamation le 16 octobre 2008, notamment pour un documentaire diffusé sur Canal+ en mars 2001, intitulé "Les dissimulateurs", ainsi que pour deux de ses ouvrages, "Révélation$" et "La Boîte noire".


L'ancien journaliste de Libération avait été condamné en appel à payer un total de 4.500 euros de dommages et intérêts ainsi que plusieurs milliers d'euros de frais de justice. Clearstream avait par la suite proposé un arrangement à Denis Robert, que celui-ci avait refusé. Il avait alors formé un pourvoi en cassation.

"C'est la fin de dix ans de combat judiciaire"

Dans un arrêt rendu jeudi, la 1ère chambre civile de la Cour de cassation a cassé la décision de la cour d'appel de Paris, en relevant "l’intérêt général du sujet traité et le sérieux constaté de l’enquête". "C'est la fin de dix ans de combat judiciaire, je suis soulagé", a déclaré à l'AFP Denis Robert. "C'est une décision qui va faire jurisprudence car la Cour a reconnu qu'un journaliste pouvait commettre de petites erreurs s'il est comme moi de bonne foi et s'il couvre un sujet d'intérêt général en menant un travail difficile dans le milieu opaque de la finance", a-t-il commenté.

Denis Robert compte désormais demander réparation à la chambre de compensation, ainsi que des publications dans des journaux. "Et les livres, qui étaient jusqu'ici interdits, vont pouvoir ressortir", s'est-il réjoui. Le tribunal correctionnel de Paris avait jugé Denis Robert au procès Clearstream, aux côtés notamment de Dominique de Villepin, et l'avait relaxé en janvier 2010, estimant que les poursuites contre le journaliste étaient incompatibles avec la Convention européenne des Droits de l'Homme (CEDH) garantissant la liberté d'expression.

(Nouvelobs.com)