Chapitre 1 : Le voyage
Et oui, il va probablement me falloir plusieurs chapitres pour vous raconter mon odyssée en Belgique, digne d'un livre de Tintin. Il faut dire que ça a tellement bien démarré.
En premier lieu, vous devez savoir que je devais être hébergé par une mienne cousine qui m'avait invité à visité l'exhibition « Star Wars » qui se déroulait à Bruxelles. Cela faisait plusieurs mois qu'entre des emplois du temps divergents et des surprises de dernières minutes nous ne cessions de manquer toutes les occasions possibles et imaginables de réaliser ce projet.
Bref, arrive ce vendredi avec la certitude qu'il sera l'un des derniers possibles où je pourrai me rendre dans la capitale belge. Ma cousine étant partie la veille au soir (moi je bossais encore le vendredi matin), je devais donc partir pour Bruxelles par mes propres moyens. Cela signifie donc le train. N'ayant pas pu prévenir ma cousine la veille, j'essaie de l'appeler du boulot. Aïe, premier pépin (et qui ne sera pas le moindre, vous verrez) Je tombe sur sa messagerie. Bon, pas de quoi paniquer, je téléphonerai plus tard.
Je m'élance donc au volant de ma clio jusqu'à la gare de Thionville pour essayer d'avoir le train de 12 H 47 pour le Luxembourg. Malheureusement, sur place, je m'aperçois que les rares places de parking libres (et gratuites parce que faut pas déconner) sont toutes réservées aux taxis qui, d'ailleurs, n'en ont pas besoin puisqu'ils ont déjà une voie réservée pour attendre leurs clients et que celle-ci n'est jamais pleine. L'arnaque quoi. Tout ça pour probablement être obligé d'utiliser le nouveau parking payant à côté de la gare. Je vais donc jusqu'au second parking, gratuit lui, de l'autre côté mais qui se trouve plus loin. Le résultat ne se fait pas attendre, à l'heure où j'aurai dû montrer dans le train, je sors à peine de la voiture. Cela dit, les trains entre Thionville et Luxembourg sont nombreux et le prochain est dans moins d'une heure. No stress donc.
Retour devant la gare, voilà qu'une femme m'interpelle de l'autre côté de la rue. Elle me demande si je ne peux pas filer un euro à un jeune mec à qui il manque justement cette somme pour se payer son billet. Or je ne pouvais pas car mon frangin essaie en ce moment d'ouvrir un restaurant. Vous ne voyez pas le rapport ? Normal, je vous explique.
La semaine dernière, mon frangin donc, avait fait un petit service de restauration lors d'une soirée musicale dans une ville près de Verdun (le nom m'échappe actuellement). Or il n'avait pas de fond de caisse et mon père (qui était également de la partie) et moi nous nous sommes vidés les poches pour avoir un peu de monnaie à rendre (et on lui a taxé deux parts de « tourments d'amour pour l'occasion parce que faut pas déconner). J'ai donc passé la semaine suivante avec le portefeuille vide et je n'ai retiré 40 euros au distribanque qu'au moment où je partais à la gare.
Pour en revenir à cette femme, je lui réponds donc poliment que j'étais désolé mais que je n'avais plus de monnaie (à part un franc suisse que je balade partout parce que je sais pas quoi en faire mais ça n'aurait pas aidé le gars de toute façon). Et sur ce elle me répond d'un air indigné : « Moi je lui ai déjà donné un euro et je ne suis pas plus riche que vous » (ce dont je doute vu mon salaire mais passons). Sentant qu'elle commençait vaguement à me gonfler et que je n'avais plus trop le temps je gueule un coup : « Si je vous dis que je n'ai plus de monnaie, c'est que je n'ai plus de monnaie » et je tourne les talons. Evidemment, c'est quelque chose de difficile à croire, je le conçois bien, mais bon, même s'il semblait sympathique, j'allais pas filer un billet de 20 au mec juste pour avoir l'air généreux (et là, j'aurai pas eu que l'air).
Sur ce, je vais acheter mon billet et je me retrouve sur le quai où je tente de joindre ma cousine à nouveau. Encore une fois répondeur. Encore une fois je laisse un message en disant que je devrais arriver vers 17 H (horaires pris auprès du guichetier). J'hésite évidemment à monter dans le train. Et si personne ne m'attendait à l'arrivée ? Mais bon, après tout, j'aurai encore le temps de revenir, même si presque 8 H de train pour le coup, ça m'emmerdait un peu.
Sur le trajet jusqu'à Luxembourg ville, rien à dire. Je ne me suis même pas fait contrôler, ce qui est bien tombé car, d'une habitude de fils de cheminot, je n'avais pas composté mon billet. Et oui, les cheminots et ayant-droits (comme la famille proche) peuvent voyager avec des cartes spéciales qui n'ont pas besoin de compostage, donc oublie quasi systématique lorsqu'on se retrouve avec un vrai billet en main. Constatant cela à Luxembourg, je me dépêche d'aller voir la contrôleuse belge du train pour régulariser la situation. Quitte à avoir taxé pour un billet, autant être en règle. C'est là que j'apprends qu'en Belgique, ce sont les contrôleurs qui compostent les billets dans les trains. Enfin une bonne nouvelle.
C'est donc l'esprit tranquille que je pars pour Bruxelles en m'occupant comme je le peux durant les trois heures de trajet.
Suite au prochain numéro. Je vous laisse avec cette petite chanson de benabar qui, forcément, m'a trotté dans la tête tout le week end (le clip est tiré d'un film/sketch de les Snuls, groupe de comiques belges passant sur canal+ belgique).
1 commentaire:
Que voilà une aventure qui démarre bien !
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