Le plus grand accélérateur de particules au monde, situé sur la frontière franco-suisse, est censé recréer les conditions proches du "Big Bang" du percer les secrets de la naissance de l'univers. Il suscite cependant des inquiétudes: plusieurs voix évoquent la possible formation d'un trou noir qui pourrait aspirer la terre.
Le Grand collisionneur de hadrons (LHC), le plus grand accélérateur de particules du monde, a été mis en route mercredi 10 septembre près de Genève, avec pour mission de percer les secrets de la matière et de l'univers, a constaté l'AFP.
Un premier faisceau de protons a été injecté juste après 07H30 GMT (9H30 à Paris) dans le LHC, un anneau de 27 km de circonférence enfoui à 100 mètres sous terre de part et d'autre de la frontière franco-suisse.
"Après l'injection du faisceau, il a fallu attendre environ 5 secondes pour l'acquisition des données", a déclaré le directeur du projet LHC, Lyn Evans.
L'expérience consiste à faire circuler des faisceaux dans le LHC, et les faire entrer en collision pour obtenir, à échelle réduite, les phénomènes qui seraient à l'origine du cosmos.
Le projet, mené depuis vingt ans par le Cern, a coûté environ neuf milliards de francs suisses (5,63 milliards d'euros).
Le "boson de Higgs"
"Le LHC a été conçu pour changer radicalement notre vision de l'univers", a déclaré le directeur général du Cern, Robert Aymar. "Quelles que soient les découvertes qu'il permette, la compréhension par l'homme des origines de notre monde sera grandement enrichie."
Le LHC est doté de quelque 1.600 aimants supraconducteurs, qui génèrent un champ magnétique et permettent ainsi l'entrée en collision des particules. Ces opérations seront conduites dans un tunnel long de 27 km, où les faisceaux circuleront à une vitesse proche de celle de la lumière.
L'une des priorités des physiciens du Cern sera de rechercher le "boson de Higgs", du nom du scientifique Peter Higgs, selon qui cette particule élémentaire permettrait d'expliquer la formation de masse dans l'univers, donc celle de planètes et d'étoiles.
Quelque 10.000 scientifiques du monde entier devraient étudier les données récoltées en continu par les ordinateurs.
Comprendre le Big Bang
Selon les physiciens, le Big Bang s'est produit il y environ 15 milliards d'années, lorsqu'un objet extrêmement chaud et dense, de la taille d'une pièce de monnaie, a explosé dans ce qui était alors le vide et répandu de la matière.
Une fois la circulation du premier faisceau établie, ce qui pourrait prendre plusieurs jours, un autre faisceau sera lancé dans le sens inverse. Ensuite seulement, les faisceaux seront mis en collision, d'abord à faible intensité.
Le processus d'accélération sera alors mis en route, probablement en fin d'année, afin de créer les conditions de chaleur et d'énergie similaires à celle du Big Bang.
Les physiciens analyseront le comportement des milliards de particules nées des collisions, selon qu'elles s'unissent, demeurent indépendantes ou se dissolvent.
Le projet, en approchant de sa phase de lancement, s'est heurté à de nombreuses contestations. Plusieurs sites internet ont envisagé la formation d'un trou noir susceptible d'aspirer la Terre.
Cette crainte est jugée infondée par le Cern et d'autres éminents physiciens. "Le LHC est sûr et l'idée qu'il puisse présenter un risque relève de la pure fiction", affirme le directeur du Cern dans un communiqué.
1 commentaire:
hum... ca vaut presque paco rabane cette rumeur.
Il est quasiment impossible de réunir artificiellement l'énergie nécessaire à la création d'un trou noir proprement dit (sauf dans stargate, star trek et la planète au trésor).
Déjà, que l'expérience deviennent instable et déclenche une réaction en chaine dangereuse et inconnue/inattendue est moins probable que l'explosion d'une centrale nucléaire... mais ça n'empêche pas d'en construire plus que nécessaire, c'est dire la probabilité de risque.
Et même dans ce cas, les dégats possibles en tenant compte de l'énergie disponible pour la création du phénomène seraient limités au centre de recherches, voir aux alentours directs.
A moins bien sûr qu'on se soit VRAIMENT planté question théories des trous noirs. Ce qui est toujours possible bien sûr, mais peu plausible.
T'inquiète, c'est les OGM ou le réchauffement climatique qui auront raison de nous, pas un trou noir. Dommage, ca fait plus classe comme fin du monde.
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