jeudi 4 août 2016

Seul sur mars





« Seul sur Mars » n'est pas le meilleur film de la carrière de Ridley Scott mais on s'en fout et lui aussi. Orientant son projet vers la comédie, Sir Scott n'a apparemment pas d'autres buts que de s'amuser et livre juste un très bon film qui fait rire. 


Mais l’œuvre réussit pourtant l'exploit de trouver un équilibre délicat entre des aspects parfois extrême. Au côté fun de l'entreprise s'oppose la rigueur de la mise en scène bien connue du réalisateur, des références de geeks dans les dialogues font place à des hommages appuyés à d'autres grands films de SF (notamment « 2001 l'odyssée de l'espace » et, curieusement, « Alien »), le jeu des acteurs oscille entre vannes et tension,... Bref, d'autres que Ridley Scott se sont cassés les dents sur un tel mélange des genres. 

Seul petit bémol, la tension du film, pourtant vitale à un tel sujet, a du mal à s'installer. Après avoir isolé son héros lors d'une scène d'introduction qui rappelle furieusement l'atterrissage de la navette du Nostromo sur LV-426 dans « Alien », Scott se contente de filmer Matt Damon s'ingénier à trouver des solutions pour survivre le plus longtemps possible, le tout parsemé de vannes qui contredit tout sentiment de danger. C'est également ce qui arrive à « La cabane dans les bois » de Joss Whedon et Drew Goddard. Ce dernier étant également le scénariste de « Seul sur Mars », ceci explique peut-être cela. La première partie est loin d'être mauvaise, mais on sent simplement que le fim hésite entre comédie et suspens. Cependant, la troisième partie du film rétablira l'équilibre avec brio. 

Et puis bon, grosse déception quand même, j'ai attendu tout le film de voir l'alien, mais la bestiole la plus teigneuse de l'univers n'a pas daigné pointer le bout de son nez.

Antman

« Ant-man » est le meilleur film Marvel actuel, c'est à dire depuis que Marvel produit ses propres héros au cinéma et les aseptise peu à peu. On se retrouve presque au niveau d'un « X-men 2 » ou d'un « Spiderman 2 » (époque Sam Raimi, évidemment). 

Presque car, malheureusement, le fait qu'Edgar Wright ait été poussé vers la sortie se fait ressentir. L'inventivité visuelle et le rythme effréné des scènes miniatures alternent avec des passages de dialogues poussifs débités par des acteurs à peine dirigés. Si certains s'en sortent malgré tout, d'autres ne font pas illusion notamment le méchant un peu fade. 

Bref, si l'apport d'Edgar Wright au scénario et à la préproduction sont évident (on reconnaît sans peine d'où vient l'humour dévastateur du film) et sauve brillamment le tout du désastre, on ne peut que regretter que le réalisateur de « Shaun of the dead » ne soit pas resté aux commandes de son bébé pour lui donner un rythme beaucoup plus soutenu et percutant. 

Le fait que malgré ses défauts « Ant-man » soit quand même le meilleur film Marvel à ce jour en dit long sur ce qu'on aurait pu prendre dans les mirettes dans ce cas-là et prouve sans l'ombre d'un doute que Marvel doit plus se reposer sur de vrais cinéastes que sur les exécutifs de son studio.

Jurassic world


« Jurassic world » a une recette très simple. Prenez la trame du premier « Jurassic park » (« On va visiter un parc de dinosaures. Oh, non, ils s'échappent ! »), mélangez avec de gros morceaux d' « Aliens » de James Cameron (« Et si on mettez des caméras à nos militaires comme ça on les verra se faire dégommer à la télé ? ») et rajouter quelques pincées de mièvrerie (« _ Nos parents divorcent _ Quel intérêt pour le film ? _ Aucun. Je disais ça comme ça. »). Secouez le tout dans un shaker d'improbabilité (« Hé copain raptor, tu m'aides à buter le gros vilain dino mutant ? _ Bien sûr copain Trex, les amis c'est fait pour ça. ») et vous obtenez la dernière bouse blockbusterisée du moment.

Bref, 2 heures de réalisation molle et pas inspirée servie par des acteurs en roue libre et une musique qui ne fait que torturer celle de John Williams. On regrette vivement le premier « Jurassic parc » à la vision de cet improbable... chose. Là où Spielberg (crédité en tant que producteur mais ça m'étonnerai qu'il se soit approché du plateau) avait iconisé le Trex lors de sa première et splendide apparition, « Jurassic world » le ridiculise (pas foutu de rattraper une fille qui court en talons haut, bravo titi). 

En conclusion, visionner de toute urgence le premier « Jurassic park ».

Mad Max : Fury road

Je sors tout juste de « Mad Max Fury Road ». Allez le voir rapidement si ce n'est pas encore fait, c'est un chef d’œuvre. 

Il y a plus d'imagination, d'énergie et d'ambition esthétique dans un seul plan de « Mad Max Fury Road » que dans l'ensemble des blockbusters sortis cette année. Oh, allez, soyons réaliste, on peut même compter ceux de l'année dernière. 

George Miller est au sommet. Il se contrefout des codes en vigueur à Hollywood et il assène un bon coup de boule aux films pré-formatés qu'on nous balance les uns après les autres. Tom Hardy reprend le rôle de Max haut la main mais c'est surtout Charlize Theron qui crève l'écran. 

2 heures de folie furieuse à ne pas rater.

Avengers 2

Ayé, j'ai enfin vu « Avengers 2 ». Les scènes d'action monumentales ne parviennent pas à cacher qu'il s'agit d'un quasi-remake du premier opus avec encore moins de scénario, pas de vrais méchants (Ultron balance des vannes comme Loki sauf que là ça tombe à plat) et gratiné de sentiments pré-frabriqués qui ne fonctionnent jamais vraiment. Un pur film de producteurs qui se contentent de reprendre les formules qui marchent (ou plutôt qu'ils pensent qu'elles marchent) et qui laissent le soin au réalisateur d'assembler tout ça. 

Reste quand même qu'on ne s'ennuie pas pendant 2h20 de sons et lumières, mais ce film ne restera clairement pas dans les mémoires.

Le hobbit : La bataille des 5 armées





Ressorti un peu mitigé de « Le hobbit : La bataille des 5 armées ». Que Peter Jackson fasse des versions longues de ses films, très bien, mais qu'il en vienne à bâcler les versions ciné, ça craint. 


Le film se laisse regarder et plusieurs passages sont même excellents mais les premiers actes de bravoure (l'attaque de Smaug sur Lacville, le sauvetage de Gandalf par le conseil blanc) sont carrément expédiés, certains personnages disparaissent sans donner de nouvelles (Alfrid) où apparaissent à l'écran en terminant clairement une action qui n'a pas été montrée. Même la grosse bataille qui fait presque la moitié du film, si elle contient des scènes hallucinantes, laisse entrevoir des manques. 

Il est clair que la vraie version du film sera la version longue, et qu'il faut donc attendre fin 2015 pour voir le dernier épisode du Hobbit.

vendredi 7 septembre 2012

Intégrisme

Après je ne sais combien de temps à ne plus alimenter ce blog, me revoilà... C'est un peu idiot de dire ça parce qu'une personne qui prend le blog à partir de maintenant ne s'apercevra pas que je me suis longuement absenté et ça lui fera bizarre.
Enfin, nouveau lecteur, mon ami, mon frère, au moins te voilà prévenu, si tu veux de la mise à jour quotidienne, change de blog.
Sinon, moi ça va. Je travaille donc enfin (ce qui explique aussi mon absence) et même si mon boulot me tape sur les nerfs par moment de plus en pus rapprochés, j'arrive encore à faire deux ou trois trucs, comme gérer Edenya et faire un strip ou deux sur stripgenerator.
C'est d'ailleurs grâce à ce dernier que je me remet à ce blog. Je voulais vous présenter ma dernière oeuvre dont je suis, je dois le dire, assez fier... d'un point de vue scénaristique évidemment, puisque le dessin n'est pas vraiment de moi. Voilà, je vous présente donc un strip en 4 cases appelé "Integrisme" et qui donne ma vision de ceux qui parlent à la place de dieu sans lui demander son avis.



P.S. : On pourra me reprocher que, pour un athée, je n'ai pas à m'occuper de religion (c'est un reproche qui est souvent fait). Certes, je m'en passerai bien, mais la religion fait parti de la société et l'influence plus ou moins. A ce titre, tous ceux qui se considèrent comme citoyens doivent y réfléchir, ou du moins la prendre en compte.
Et puis je pense que les vrais croyants ne trouveront rien à redire à ce strip.