mardi 19 mai 2009

Séries fêlées

Je me suis acheté le coffret de la quatrième saison de « Dr House ». « C'est ton droit, qu'est-ce que ça peut bien nous faire ? » me demanderez-vous. Et bien il se trouve que cette saison est incomplète, ceci dû à la fameuse grève des scénaristes qui avaient fait tant de bruit et qui a sectionné pas mal de séries. Bref, par la force des choses, cette nouvelle saison ne comporte que 16 épisodes et que pour combler le DVD manquant, Universal qui produit (ou distribue, je ne sais pas trop en fait) « Dr House » a joint un DVD promotionnel supplémentaire comportant l'épisode pilote de 5 autres séries : « Lipstick jungle », « The office », « Life », « 30 rock » et « Eureka »

Non content de faire payer 50 euros une saison incomplète, voilà qu'en plus on nous bourre le crâne. Je dis ça, mais bon, quand on est pas trop adepte du téléchargement, comme moi (pure question de connexion), on a pas vraiment le choix (et on se demande après pourquoi les téléchargements illégaux progressent, tiens).

Cela étant, j'apprécie au moins le fait que, pour une fois, on puisse se faire une idée en regardant un épisode complet, plutôt que de voir une bande annonce de deux minutes résumant toute une saison. Moi qui ne suis pas un grand fan de séries télé, ça aide à se faire une opinion. Faut juste avoir le temps de regarder 5 épisodes dont on aura pas la suite.

Pour vous évitez de perdre votre temps si jamais il vous prenez l'envie d'acheter la saison 4 de « Dr House » et d'obtenir ainsi le fameux DVD promotionnel, je vais immédiatement vous dire ce qui vaut le coup d'être vu ou pas. Et le vainqueur est...


La meilleure : « Life »



C'est une bonne surprise, moi qui n'apprécie que moyennement les éternelles séries policières, d'en voir une qui a réussi à m'intéresser pendant les 40 minutes de l'épisode.

L'histoire est celle d'un flic, Charlie Crews, qui, accusé à tort de trois meurtres, passent 7 ans en prison. Enfin en prison, c'est vite dit, parce qu'un policier en taule s'en prend généralement plein la gueule du début à la fin et il est plus souvent à l'hôpital qu'en cellule. Au bout de 7 ans de calvaire, il est soudainement blanchi, totalement innocenté. A sa sortie de prison, il devient célèbre (grâce aux médias qui s'intéressent à l'affaire) et riche (grâce aux indemnités particulièrement méritées dans son cas). Mais bien que riche et libre, il reprend du service, ayant été promu par arrangement. Il fait équipe avec la jolie lieutenant Dani Reese qui n'apprécie que moyennement l'arrivée d'un coéquipier dont personne d'autre ne veut. Crews a des méthodes peu orthodoxe respectant rarement ses collègues et le protocole car il a malgré tout une dent contre les flics. Peut être que son retour au sein des forces de l'ordre n'est pas tout à fait innocente.

Enfin voilà, rapidement, la série ne révolutionne pas les enquêtes criminelles à la télé, c'est un peu rapide et facile comme première enquête. Mais le pilote n'est pas forcément l'épisode le mieux placé pour juger de ce point de vue puisqu'il est surtout consacré à la présentation des personnages. L'intérêt de la série réside dans la vie de Crews même puisque celui-ci va essayer, discrètement, de comprendre qui l'a piégé il y a 7 ans. Il y a donc un vrai suspens en filigrane tout au long de la série, un peu façon « Desperate Housewive ». L'épisode en lui-même recèle pas mal d'humour et d'idées sympathiques. Par exemple, Crews ayant passé 7 ans derrière les barreaux est fasciné par le fait qu'on peut prendre une photo avec un téléphone portable. La façon dont il fait avouer le suspect est aussi bien trouvée mais là, je ne vous en direz pas plus.

Bref, on en apprend peu dans ce premier épisode mais assez pour avoir envie de savoir la suite. Malheureusement, on en apprendra pas beaucoup dans la suite non plus puisqu'en faisant une petite recherche sur internet, je viens d'apprendre que la chaine américaine NBC avait arrêté la série après la saison 2. Trop subtil, probablement, pour les décérébrés habituels du petit écran.


La bonne : « 30 rock »



J'avais déjà vu une pub de celle-la qui m'avait plutôt intéressé. Le premier épisode m'a en tout cas parut concluant.

Dans les studios d'une chaine, la scénariste en chef, Liz Lemon, d'une série orientée « féminine » voit arriver le nouveau patron qui a décidé de chambouler toute son émission, notamment en engageant, une vedette sans lui en parler. Liz va devoir se battre pour essayer de garder le contrôle de son émission.

C'est un peu succin mais ça résume bien. Alors la série est drôle (ou semble l'être d'après le pilote) et l'univers de la télé se prête évidemment à ravir à la satire. Le début laisse présager une histoire sympathique puis on finit par éclater de rire à certains passages. Dans l'ensemble, la réalisation n'est pas très nouvelle mais les idées sont marrantes. A suivre donc, surtout que celle-ci en est apparemment à la saison 4 et toujours en production.


La pas trop mal : « The office »



Une série qui s'annonçait comme une comédie bien délirante mais qui déçoit finalement.

La série raconte le quotidien d'un bureau et de ses employés. Voilà voilà. Enfin le pilote raconte comment l'équipe apprend qu'elle est virée, ses services étant transférés ailleurs, et comment le patron va essayer de les sauver.

La réalisation, en tout cas du pilote, n'est guère terrible. Pas de quoi se fracasser la tête contre les murs, comme le disait Lady Di. On sourit parfois, on rit un peu, mais l'ensemble fait un peu potache et 20 minutes paraissent soudain très long. Un début malhabile donc mais à regarder peut être un peu plus loin, le premier épisode ouvrant quelques pistes pour la suite. A surveiller.


La euh... : « Eureka »



Bon là, je vais avoir du mal mais je vais quand même essayer.

Alors l'histoire... euh... ben j'en sais trop rien en fait. Renseignement pris sur le net, il paraitrait que la série raconte l'histoire de la petite ville du nom de Eureka dans laquelle le gouvernement a invité les familles des plus grands génies du monde. Et, apparemment, le shérif de la ville qui a atterrit là après un accident, va découvrir un secret bien caché par le gouvernement.

Tout ce que je viens de vous dire ne transparait pas dans l'épisode pilote. Si on se base sur ce seul épisode, « Eureka » ne retiendra pas mes faveurs. Mais, apparemment (toujours) le fameux secret découvert par le héros devrait valoir le coup puisque la série en est à la saison 4. Parce que pour le reste ça ressemble à une série pseudo futuriste à budget assez léger et filmé assez mollement. Enfin bref, pas sûr que je regarderai l'épisode suivant.


La nulle : « Lipstick jungle »



Alors là, je vais carrément aller chercher le résumé du site allociné.fr :

Nico, Wendy et Victory règnent sur New York ! Nico est rédactrice en chef d'un des plus grands magazines de mode et rêve d'en devenir la présidente. Wendy est une des pontes d'un studio de cinéma. Victory est une créatrice de mode à l'esprit très libéré, espérant un jour trouver l'homme idéal. Les trois amies font face ensemble aux grands défis de la vie, professionnelle et personnelle...

Voilà, vous l'aurez compris, c'est une série franchement orienté vers un public féminin. C'est le seul des pilotes que j'ai arrêté de regarder avant la fin. C'est nul, et ceci dit sans sexisme aucun. Mesdames et mesdemoiselles, on vous prend pour des connes.

D'accord, étant un mec, je suis peut être passé à côté de quelque chose qui aurait rendu cette série un tant soit peu intéressante. Si quelqu'un du beau sexe l'a vu qu'elle vienne m'expliquer ce qu'elle y a trouver d'intéressant entre une histoire plate, une absence totale de sentiment quel qu'il soit, une mise en scène lourde et un contexte de « petits soucis entre riches » pitoyables (en plein milieu de la crise, bravo).

D'après le net toujours, la série serait inspirée d'un roman de Candace Bushnell dont un autre bouquin aurait déjà servi de base à la série « Sex and the city ». Tout ça sent le réchauffé à la va vite pour profiter du succès du premier essai. A oublier rapidement, ce qui est même l'avis des producteurs cette fois-ci puisque la série n'ira pas plus loin que deux saisons... d'après le net.

7 commentaires:

Merle a dit…

Pour moi, House a un gros défaut qui ne se révèle pas tout de suite : la résolution des cas médicaux suit quasiment toujours le même schéma.
- un patient est hospitalisé pour un truc bizarre avec plein se symptômes croisés de partout, il risque sa vie ou une partie de son anatomie ;
- alors les internes vont enquêter pour découvrir dans quelles eaux crapoteuses ledit malheureux patient a laissé barboter ses miches ;
- soudain c'est le drame, House fait un diagnostic que personne ne voyait venir, trop occupés que tous étaient à le traiter de misanthrope (en même temps, traiter ses collègues de face de moule, c'est tendre le petit doigt pour se faire curer le nez) ;
- mais en fait, le diagnostic de House ne fait qu'aggraver l'état de santé du patient qui, non seulement risque encore plus de mourir, mais en plus c'est vachement plus grave qu'avant (même si avant, c'était déjà bien grave) ;
- tout le monde se prend la tête pour dire que House, c'est qu'un enfoiré qui dit qu'il a raison, alors que des fois, il a tort ;
- soudain, c'est à nouveau le drame, parce que House comprend que ce petit saligaud de patient avait oublié de dire qu'il mâchonnait des clous rouillés comme passe-temps ;
- mais c'est bien sûr, le diagnostic est finalement soit celui de départ, mais fallait savoir qu'il y avait le truc du clou rouillé mâchonné en plus, soit un autre qu'on pouvait pas deviner à cause encore du fameux clou rouillé mâchonné ;
- mais l'heure est grave parce que le patient risque de passer la rame à gauche du fait que House a plus passé son temps à vanner tout le monde qu'à chercher une solution ;
- alors House boîte pour montrer qu'il est encore un peu humain et trouve un dernier remède révolutionnaire ;
- le patient est guéri, arrêt sur image brutal et lancement du générique sur fond de cuivres grinçants (ah non, là je confonds avec Derrick).

Darklord a dit…

Tu as oublié de préciser quele "déclic" qui s'opère dans l'esprit de House s'effectue très souvent lorsqu'il parle avec quelqu'un d'un tout autre sujet que le cas de son patient.

Mais bon, juste pour défendre un peu House, faut quand même dire que trouver des cas médicaux intéressants et rares pour chaque épisode, ça doit être très difficile. Surtout que les scénaristes sont pas du tout médecins.
Alors c'est vrai que le schéma d'un épisode est toujours assez classique mais, bon, tant que ça fonctionne...

Merle a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Merle a dit…

(zut, j'ai effacé mon commentaire) C'est justement sur la longueur que les sarcasmes de House finissent par ne plus pallier l'aspect répétitif des constructions d'épisode. Mais c'est le cas pour beaucoup de séries aux arcs narratifs courts.

D'ailleurs, pour enchaîner je vais taper dans/sur les autres sujets de ton billet, ceux que j'ai pu voir du moins.

30 Rock, euh, pas pu continuer au-delà des 2-3 premiers épisodes. Pas accroché du tout. Situations soi-disant loufoques ou drôles qu'on a déjà vues ou trop téléphonées ; les personnages secondaires n'emportent pas la palme de le l'originalité ; et l'intrigue principale a éveillé en moi autant d'intérêt qu'un plat de nouilles tièdes. Si y avait eu du fromage, je dis pas.

C'est sûr, j'aurais pu faire l'effort de voir la suite, mais entretemps, je me suis refait les Father Ted et bref... On peut difficilement revenir au bon goût après ça.

Maintenant, le cas Eureka. Comment dire ? Prenez tout ce qui a déjà été fait dans la plupart des séries tv de sf/anticipation, passez-le à la moulinette "public familial" et on a un truc, à défaut d'autre qualificatif, trop digeste pour vraiment rassasier, fade et aux ressorts scénaristiques pour capter l'attention un peu ratés. Quant à l'humour généré par le contraste entre le shérif (pragmatique un peu limité mais volontaire et pugnace) et le reste des eurekaiens qui le regardent en faisant les gros yeux (il veut comprendre ce qu'est un défragmenteur de particules alors qu'il sait à peine reconnaître une fractale, bouh le nul), comment dire... C'est plus de l'humour téléphoné, ils se sont mis à l'adsl.

Ma copine était fan à l'époque de la première saison, ce qui me fait dire au final que c'est une série de sf/anticipation pour ceux qui n'aiment pas ça.

Si tu veux, un autre jour, je peux te convaincre te passer plus de temps sur The Office. Mais un autre jour. ;)

Darklord a dit…

Bah tu sais en même temps moi, les séries télés, faut vraiment que j'accroche bien pour les suivre. Et c'est rare.
J'aimerai bien voir un peu la suite de The office mais va falloir que ce soit super bien pour me remettre de ma première impression.

Hans a dit…

Eureka , super série , j'adore perso !

Darklord a dit…

Ben je sais pas, ça mérite peut être plus d'une vision.