vendredi 28 novembre 2008

Orcs de Stan Nicholls



Je viens de finir ce bouquin, « orcs » de Stan Nicholls, une belle tentative de réhabilitation (pourrait-on dire) de la race orc dans l'héroïc fantasy. A l'origine en trois livres, j'ai préféré acheter la version de la trilogie en un seul volume, ce qui à mon avis est mieux. Mais avant tout, présentons un peu l'histoire.
C'est l'histoire d'une unité de combat orcs appelée les renards, au service de la reine Jennesta, une sorcière méchante et cruelle qui aime le sang plus que tout autre chose. Sur ordre de la reine, les renards partent en quête d'un cylindre contenant un objet précieux qui lui a été dérobé. Le livre commence d'ailleurs sur le massacre de la petite communauté humaine qui abrite le cylindre, histoire de plonger directement et efficacement dans l'action. L'objet récupéré, le capitaine Stryke, commandant l'unité, accorde une pause à ses hommes et les autorise à consommer du pellucide, un cristal qui, une fois réduit à l'état de poudre, peut être fumé pour obtenir des sensations que vous imaginez. Mais ce petit relâchement va les mettre salement en retard et Jennesta n'est pas du genre à aimer ça. Elle condamnerai même facilement à mort celui qui aurait le hoquet en sa présence, pour situer le personnage. Les orcs essaient donc de vite rentrer au palais mais se font attaquer en chemin par des kobolds qui parviennent à leur dérober le cylindre. Sachant que ça ne vaut pas le coup de rentrer juste pour se faire empaler, Stryke décide de lancer son unité à la poursuite des kobolds en espérant que le fait d'avoir retrouvé son cylindre calme suffisamment la reine pour qu'elle leur laisse la vie. Ce qui n'est pas gagné. En retrouvant les kobolds et en les massacrant allègrement, les orcs libèrent également Mobbs, un gremlins érudit, qui les encourage à ouvrir le cylindre. Ils en sortent une instrumentalité, un objet magique qui a la forme d'une sphère avec plusieurs pointes, un peu comme une étoile. Mobbs leur apprend qu'il y a cinq instrumentalités en tout et qu'ensemble, elles ont un grand pouvoir qui pourrait permettre aux orcs de gagner leur liberté. Alléché par la perspective d'agir enfin pour leur propre compte, les orcs vont se lancer dans la quête des instrumentalités en tapant à peu près sur tous ceux qui les embêtent de trop près. Mais Jennesta va tout faire pour les retrouver et envois successivement d'autres unité d'orcs, des dragons, des chasseurs de primes et son armée entière pour reprendre possession de son instrumentalité. En parallèle, les orcs vont se mettre à dos les trolls, des humains intégristes et pas mal de monde qui vont tous vouloir leur peau.
On l'aura peut être compris à la lecture de ce résumé, il faut s'attendre à beaucoup d'action dans ce livre. Son principal intérêt est, bien sûr, de présenté une race qui, jusqu'ici, avait toujours été exploité d'un côté négatif... sauf dans Warcraft. La comparaison avec le célèbre jeu vidéo (notamment Warcraft 3) est évidente. On a affaire à des orcs intelligents mais qui en plus sont farouchement liés à la nature, ce qui est souvent appliqué pour expliquer le côté sauvage de diverses autres races fantastiques.
Le vrai apport de Nicholls à l'imaginaire collectif sur les orcs est d'expliquer leur organisation sociale, se basant prioritairement sur la vie militaire, surtout en ce qui concerne l'unité de combat dans cette histoire puisqu'elle a été proprement vendue à la reine et ne connait donc rien d'autre. Nicholls entrevoit néanmoins une autre façon de vivre des orcs à travers des rêves que fait Stryke où il se promène dans un monde idyllique peuplé uniquement d'orcs, ce qu'il attribue d'abord au pellucide, avant de se rendre compte que ça cache peut être autre chose. Les orcs sont donc un peuple guerrier qui ne rechigne pas (du tout, du tout) au combat et qui promeut néanmoins certaines valeurs propres aux guerriers, comme l'honneur et la solidarité.
D'un point de vue plus technique, le livre se lit facilement. Nicholls écrit un peu à l'inverse de, par exemple, Tolkien, qui pouvait passer trois page à décrire une goutte de rosée. Là, on se contente du minimum, limite du minimum syndical, et on a à faire à un récit au rythme rapide notamment grâce à l'utilisation assez massive de dialogues. Ce qui peut être surprenant par moment tant ce n'est p as dans les habitudes littéraires.
Un point faible néanmoins en terme de scénario. On a parfois l'impression que certains passages de l'histoire sont fait en résumé, tant elle va vite. Et Nicholls n'hésite pas à utiliser quelques raccourcis scénaristiques assez improbables dans la foulée. Enfin bref, il y a des moments où l'on se dit qu'il aurait pu se fouler un peu plus.
Néanmoins « orcs » reste un bon livre d'héroic fantasy qui plaira avant tout aux fans du genre, étant donné qu'ils vont pouvoir découvrir un pan encore ignoré de l'imaginaire collectif. Un peu comme Tolkien a longuement décrit la civilisation des elfes (en tant que société déjà existante dans l'imaginaire, ce qui n'était pas le cas des hobbits qu'il a créé de toute pièce), Nicholls développe, à sa manière un peu moins longue, la civilisation des orcs. C'est un filon prometteur en héroic fantasy puisque un autre auteur, Markus Heitz, vient de commencer une saga s'intitulant « Les nains ». Terry Pratchett lui-même s'était lancé dans ce type d'aventures avec ses histoires de gnomes réunit aujourd'hui en un volume sous le titre « le grand livre des gnomes ».
Enfin bref, malgré ses petites erreurs, je vous conseille la lecture de orcs. En cherchant l'image ci-dessus, je me suis rendu compte que Nicholls venait de commencer une nouvelle saga « la revanche des orcs ». Il faut espérer que, maintenant qu'il a installé son univers dans sa première triologie, il saura se concentrer avant tout sur son histoire et non pas sur la manière d'en arriver au bout avec un certain nombre de pages pré-définies.

jeudi 27 novembre 2008

Miyazaki et la réflexion sur l'enfant "parfait"




Je travaille beaucoup en ce moment sur la question de l'éducation et je me suis aperçu d'un truc. Très récemment, je regardai l'excellentissime « le château dans le ciel » du non moins excellentissime Hayao Miyazaki que l'on ne présente plus, mais que je vais présenter quand même parce qu'on ne sait jamais.

Miyazaki est un réalisateur de films d'animation japonais à qui l'on doit de nombreux chefs d'oeuvres au cinéma, dans l'ordre « Nausicaä de la vallée du vent » (1984), « Le château dans le ciel » (1986), « Mon voisin Totoro » (1988), « Kiki la petite sorcière » (1989), « Porco Rosso » (1992), « Princesse Mononoke » (1997), « Le voyage de Chihiro » (2001), « Le château ambulant » (2004) et, prochainement, « Ponyo sur la falaise » (2008).

Demi-dieu vivant dans son pays, Miyazaki se fait d'abord connaître des fans de japanime en France grâce à « Nausicaä » distribué en VHS, puis avec « Totoro » diffusé régulièrement dans des salles de cinéma d'art et d'essais. Le succès viendra avec « Mononoke » et explosera littéralement avec « Chihiro ». Et enfin la France peut découvrir ce grand artiste (« le château dans le ciel » sortira sur les écrans français 16 ans après la sortie japonaise, quelle perte de temps).

Mais ce n'est pas pour vous parler de sa filmographie que je fais un article sur Miyazaki. Enfin pas aujourd'hui. Ce grand cinéaste a une thématique récurrente très intéressante, surtout du point de vue de l'animateur et sociologue que je suis, à savoir l'enfance en souffrance. Et c'est encore plus intéressant lorsque l'on sait que, paradoxalement, de nombreuses personnes voient dans les personnages de Miyazaki des « enfants parfaits » (son producteur en tête dans je ne sais plus quel bonus de je ne sais plus quel DVD).

Je me garderai bien de chercher à comprendre pourquoi ce thème est fortement développé par Miyazaki en cherchant dans sa vie personnelle. En dehors de « Porco Rosso », où il parle principalement de sa passion de l'aviation (autre thème récurrent dans ses films), tous ses autres films traitent de près ou de loin de l'enfance en souffrance, à ne pas confondre avec l'enfance maltraitée.

Les enfants de Miyazaki ont tous un manque affectif assez apparent. Souvent leurs parents sont absents. C'est le cas de Nausicaä, de Pazu et Sheeta dans « le château dans le ciel », de Satsuki dans « Totoro », de Kiki, de Chihiro, et du petit garçon (j'ai oublié le nom) assistant du magicien Hauru dans « le château ambulant ». Dans la plupart des cas c'est aussi une situation irrémédiable puisque les parents sont morts, sauf pour Kiki qui effectue son rite de sorcellerie loin de chez elle, de Satsuki car sa mère n'est qu'à l'hopital, et de Chihiro dont les parents ont été transformé en cochon, ça n'aide pas à la vie de famille, forcément. Toutefois, même dans ces films, l'absence se fait sentir, les parents n'apparaissant qu'en de très rares occasions.

Les enfants « parfaits » sont donc en fait des enfants qui ont dû se responsabiliser plus tôt, dû à ces absences de personnes assumant ces responsabilités à leur place. Au final, ce sont un peu des adultes en miniature. On est donc tenté, en tant que vrai adulte, d'être en admiration devant ces gamins qui sont sages, qui effectuent des taches diverses, voir qui travaillent carrément, qui ne braillent pas, qui savent raisonner et discuter calmement. Oui, mais à quel prix ?

Miyazaki ne donne pas sa définition de l'enfant parfait, il est extrêmement conscient de la différence entre les vrais enfants et ceux qu'ils montrent dans ces films, et ça se voit particulièrement bien dans « Totoro ». Satsuki et Mei sont deux petites filles (âgées respectivement de 10 et 4 ans) qui sont élevées par leur père, leur mère étant hospitalisée. On voit bien dans le film que Satsuki reprend le rôle de sa mère absente pour sa soeur, et que Mei (qui du coup ne souffre pas, ou pas autant, de l'absence de sa mère) n'est pas plus raisonnable ou sage que n'importe quel autre enfant. La pression du monde adulte sur l'enfance est particulièrement bien représentée par Satsuki qui ne peut se relâcher et redevenir une petite fille que lorsque son père est présent. Mais elle ne peut pas assumer autant de tension et finit quand même par « craquer » vers la fin du film après qu'elle ait appris que sa mère ne sortirait pas de l'hôpital et que sa petite soeur lui fasse une crise de colère. Miyazaki montre bien qu'un enfant, même très conscient de sa responsabilité, ne peut pas être un adulte.

Les parents qui se plaignent donc de ne pas avoir des enfants parfaits (et j'en vois un tas défiler dans les centres sociaux) devraient faire attention aux conséquences de ce qu'ils disent. Pour avoir rencontré beaucoup d'enfants, plus ou moins sages, plus ou moins responsables, etc... je peux vous dire que l'enfant parfait n'existe pas. Ou alors il faut l'envoyer bosser à la mine, comme Pazu, ou le faire embaucher comme personnel de ménage, comme Chihiro. Un enfant qui se sent bien aura plutôt envie de découvrir plein de choses (parfois en même temps) et aura souvent tendance à vouloir bouger dans tous les sens, à moins que découvrir à travers les livres ne lui suffisent, mais c'est rare. A l'inverse, je ne dis pas non plus qu'un gamin chieur ou insolent se sent bien dans sa peau et encore moins qu'il est parfait.

Je crois que l'éducation parfaite n'existe pas, qu'il n'y a pas de recette magique qui marche à tous les coups. Enfin j'espère que je ne fais pas peur non plus aux futurs parents, ou aux tout jeunes parents qui pourraient me lire. C'est formidable les enfants. J'ai passé d'excellents moments en colonie de vacances que je ne regretterai jamais. Même si c'est vrai que ça fait du bien quand ça s'arrête.

lundi 24 novembre 2008

Franchement n'importe quoi


Dans "L'auberge espagnole" de Cedric Klapish, à un moment, le héros dit cette phrase : "Ma vie ça a toujours été le bordel, mais là, ça vire au franchement n'importe quoi". Enfin c'est à peu près ça (je l'ai pas vu depuis un bout de temps) mais c'est un peu comme ça que je me sens en ce moment. Alors bon, je sais que d'autres me diront que je devrais pas me plaindre, et ils ont raison, parce que je ne me plains pas, en fait. Mais ça n'empêche que ma vie, en ce moment, c'est un peu le foutoir quand même.
Je ne me plains pas parce que j'ai quand même un toit au-dessus de la tête grâce à papa-maman. Logé, nourri, blanchi... pendant un moment on se dit que c'est classe finalement. Puis après on repense à tout ce que suppose, et impose, d'être toujours chez ses parents. Et on se dit qu'on préfère encore faire le ménage chez soi. D'ailleurs, ce n'est pas la peine que vous vous le disiez, JE vous le garanti.
Du coup, je n'ai qu'une envie. Partir. Pas forcément loin, mais dans un endroit où ce serait chez moi, et juste chez moi. Mais le défaut d'avoir une vie en bordel, c'est que ça n'aide pas à réaliser des projets. Le problème le plus important dans tout ça c'est le boulot. Alors là faut suivre. J'ai eu la chance d'être embauché pendant deux ans dans un centre social pour faire un truc en rapport avec mes compétences. Super. Oui mais à seulement 24 heures/semaines, ça pèse pas lourd pour payer un loyer. Alors bon, au moins on bosse, on sort, et ça va plutôt bien. Le côté embêtant des contrats précaires reste néanmoins leur précarité. Au bout de deux ans de Contrat d'Accompagnement à l'Emploi (CAE), je me retrouve donc à la porte. Entre temps, j'ai bossé deux mois pour un autre centre social, puis un mois de congé (le CAE se termine en réalité le 7 décembre mais j'avais plein de congés à prendre) et me revoilà au boulot dans le deuxième centre, pendant un mois, pour compléter ce que j'avais fait deux mois auparavant.
C'est pas le foutoir ça ?
Et ensuite ? Pour l'instant rien. C'est ce qui est embêtant. Encore un mois de salaire, je ne me plains toujours pas, mais ça reste vachement insuffisant pour un appart', même une chambre de bonnes. En plus Noël arrive. Et moi qui aime dépenser, toutes ces incitations... c'est inhumain.
Alors bon, je suis pas le plus mal loti, je le sais, je suis pas malheureux ni même énervé. Mais quand même, si cette année le père noël pouvait distribuer un peu de stabilité, qu'il pense à moi.

samedi 22 novembre 2008

Mon beau sapin


Noël, c'est bientôt. Mais sous le sapin de quelques enfants, il n'y aura pas de jouets.
A moins que... à moins que comme de nombreuses personnes à travers le net vous n'alliez cliquer sur Mon beau sapin, blog qui regroupe des petites BD rigolotes sur Noël et qui ramasse de l'argent à chaque visite grâce à un partenariat avec Orange pour payer des cadeaux aux enfants qui n'en ont pas.
C'est sérieux alors n'hésitez pas à y aller, même si vous êtes chez SFR ou Bouygues.

lundi 17 novembre 2008

Iron man


En fait, il y a assez peu de films de super-héros qui sont vraiment bon. Citons les deux premiers « X-men » réalisés par Bryan Singer (qui a ensuite réalisé le catastrophique « Superman returns », mais qu'est-ce que t'as fait Bryan ?), la trilogie de « Spiderman » réalisée par Sam Raimi (celui qui a fait les « Evil dead », à quand un quatrième opus Samy ?), les « Batman » de Tim Burton ainsi que « Batman begins » et « Batman : The dark knight » (même si ils font beaucoup moins « comics » ça reste de bons films en soi), Le « Robocop » deVerhoeven, « L'incroyable hulk » de Louis Leterrier (à faire définitivement oublier le « Hulk » de Ang Lee) et les deux « Hellboy » réalisé par Guillermo Del Toro (également l'auteur de « Blade 2 » et le magnifique « Labyrinthe de Pan »). Je sais que cette liste déplaira sur certains points, mais tant pis.

Pour en revenir au sujet de base, il faut donc y ajouter « Iron man » de Jon Favreau avec Robert Downey Junior (« Chaplin », « Kiss kiss bang bang » et plus récemment « Tonnerre sous les tropiques »), Terrence Howard (« Ray », « Collision », « A vif »), Jeff Bridges (« Tron », « Starman », « The big Lebowsky ») et Gwyneth Palthrow (dans tout plein de films).


L'histoire est celle de Anthony Stark, Tony pour les intimes et pour être plus proche des lecteurs de la bd ainsi que des spectateurs, un milliardaire excentrique et génie dans divers domaine de pointe, ce qui lui permet d'inventer, de produire et de commercialiser des armes de haute technologie. Lors d'un voyage en Afghanistan pour présenter sa dernière oeuvre, il est prit dans une embuscade et se fait blesser par l'explosion d'un obus de... Stark industrie. Pris en otage par les terroristes, Tony est soigné de manière assez rudimentaire par un chirurgien également prisonnier qui lui fabrique une sorte d'électro-aimant logé dans sa poitrine pour empêcher les derniers éclats d'obus, inopérables, de lui perforer le coeur. Cette source d'énergie inopinée donnera une nouvelle idée à Stark. Alors que les terroristes lui ordonnent de leur refaire son nouveau missile dernier cri, Tony et son compagnon d'infortune vont forger une armure de combat pour tenter de s'échapper. Mais les terroristes se doutant de quelque chose, le chirurgien se sacrifie pour laisser le temps à Stark de mettre son armure en marche. En s'échappant (et en faisant tout péter façon american way), Tony remarque que le principal fournisseur des terroristes n'est autre que sa propre industrie.

Récupéré par l'US army après la destruction de son armure dans un crash, Stark rentre au pays où il annonce qu'il renonce à vendre des armes, ce qui provoque un tollé général, notamment celui de son bras droit, Obadiah Stane, qui magouillait dans l'ombre avec les terroristes pour que Tony disparaisse et qu'il soit le seul au commande. Travaillant seul, Stark va construire une nouvelle armure qu'il expérimentera sur les terroristes, façon pratique de joindre l'utile à la vengeance froide. Mais ces derniers ne se sont pas tournés les pouces et ont récupéré les débris de la première armure pour la reconstituer. Ils finissent par la revendre à Stane qui s'en servira pour façonner sa propre armure et tenter de mettre fin à la carrière et, par la même occasion, à la vie de Tony Stark.


Alors, oui, « Iron man » est un bon film à la base, mais surtout un bon film de super-héros, ce qui est rare comme je l'ai déjà dit tout à l'heure. Suivez un peu quand même. Et donc c'est un bon film de super-héros car il respecte déjà le matériel de base, si ce n'est que dans les comics (pour ce que je m'en souviens) ça se passait d'abord au Vietnam et c'était contre des communistes. Mais bon, réactualiser un peu, ça ne fait pas de mal.

Et puis surtout, c'est un film plutôt intelligent par rapport aux autres films de super-héros qui ne sortent que rarement d'une structure basique. Qu'est-ce que la structure basique d'un film de super héros me demanderez-vous. Et bien elle est constituée de quatre parties.


1) Le héros acquiert et/ou découvre ses pouvoirs

2) Le méchant acquiert et/ou découvre ses pouvoirs

3) Le méchant met au point son plan machiavélique pour tuer le gentil / tuer pleins de gens / détruire la ville / dominer le monde / détruire le monde (rayez la ou les mention(s) inutiles) pendant que dans le même temps on développe la personnalité du héros (dans les bons films) ou on fait plein de trucs inutiles bourré d'effets spéciaux voyants en considérant que les spectateurs ont autant d'intelligence et d'appréciation qu'une boite de conserve, et encore, une vide (dans « les 4 fantastiques »).

4) Le gentil et le méchant se mettent sur la gueule et le gentil gagne en trouvant une astuce montrant que l'intelligence est mieux que la violence même si il a pas arrêté de taper dans le tas jusqu'à maintenant.


Il est vrai que la trame de « Iron man » reste néanmoins scotchée à cette structure de base (notamment la baston finale) mais le scénario joue de manière assez maligne sur la frontière entre le bien et le mal qui ne se situe pas toujours où l'on pense.

Déjà, Stark prend conscience que la vente d'arme favorise autant, si ce n'est plus, les terroristes que les militaires américains, et favorise également les exactions sur les civils. Bon, ça reste assez naïf dans le développement mais au moins l'intention y est, et elle est très claire. Et surtout, le discours officiel habituel de l'Amérique va-t-en guerre est prise à contrepieds, ce qui est là aussi franchement rare, voir introuvable, dans d'autres films spécifiquement étudiés pour les ados.

Ensuite il y a un excellent passage où Stane double les terroristes, une image assez incroyable dans un block buster, qui dénonce, du moins je le perçois ainsi, la collusion qu'il peut y avoir entre les grosses industries d'armement et les troubles divers qu'elles entretiennent sur la planète pour s'enrichir. Bon, le teenager de base ne verra certainement pas ça de la même manière que moi, mais c'est là que c'est intéressant aussi. Le film propose plusieurs niveaux de lecture qui raviront autant les fans de grosses explosions dans tous les sens que ceux qui cherchent un film plus profond. Par exemple, on peut voir dans le même extrait une vraie critique des USA qui soutiennent des terroristes, les armant et les rendant plus forts, avant que ceux-ci ne se retournent contre eux (par exemple, Ben Laden). Jusqu'où le réalisateur a voulu poussé la réflexion, ça reste un mystère, mais on ne peut nier qu'il s'agit d'un film bien supérieur sur ce point à de nombreuses autres oeuvres de même facture.

Le seul problème d'« Iron man », finalement, c'est que la description du conflit, bien que plus poussée qu'ailleurs, reste assez naïve. Les militaires américains restent bien propres sur eux et ont toujours une image sympathique de protecteur des civils (contrairement à ceux qui bombardent les villes à l'aveuglette en écoutant du métal à fond pour faire comme dans les jeux vidéos dans « Farenheit 9/11 » de Michaël Moore) et on n'hésite pas à forcer le trait sur les terroristes en tombant dans les clichés. « Iron man » reste un blockbuster tout de même. Si on veut voir plus de réalisme, vaut mieux aller voir autre chose.

De même on m'avait dit avant que je n'aille voir le film, qu'iil était sanglant, voir même gore. Evidemment, c'est faux. Ne vous attendez pas à voir la moindre goutte de sang dans le film. Par contre c'est vrai que Favreau ne renâcle pas à cogner copieusement du terroriste.


En conclusion, « Iron man » repose avant tout sur un scénario intelligent bien qu'il reste un film censuré pour les teenagers étasuniens. Il ne faut donc pas non plus s'attendre à des réflexions philosophiques importantes sur la guerre, la paix et les mecs en armure high-tech qui sauvent le monde. Il est néanmoins très appréciable que, pour une fois, un film de super-héros s'interroge sur autre chose que la manière dont on va botter le cul du vilain-pas-beau, à l'instar des X-men qui pose le problème de l'intolérance, par exemple. Il est donc peu probable que vous ne trouviez pas un élément dans le film qui vous fera dire que ça vaut le coup de le regarder.


Le petit plus :


À la fin du film, après le générique, vous avez une courte séquence dévoilant Tony Stark faisant face à Nick Fury du S.H.I.E.L.D. Qui lui parle d'un groupe nommé les vengeurs que les lecteurs de comics connaissent bien et qui regroupe plusieurs super-héros très connus notamment Iron man, donc, mais aussi captain america, spiderman,... plein d'autre. De même, dans la dernière s équence de « l'incroyable hulk » de Leterrier, Tony Stark va à la rencontre du général Thaddeus Ross pour lui parler d'un nouveau projet. Les super-héros ont donc le vent en poupe au cinéma. « Iron man 2 » est déjà prévu pour 2010 et « Iron man 3 » est dans les starting blocks pour 2011. La Marvel (la société qui publie la plupart des comics de super-héros) a déjà annoncé qu'elle lancerait également « Thor » en 2010, puis « Captain américa » en 2011, deux personnages qui devraient également se retrouver dans les vengeurs prévu aussi pour 2011.

dimanche 9 novembre 2008

Koulou au festival de Lexy

YEEEEEEAAAAAAAAAAAAAHHHHH !!!

Voilà, j'ai été voir Koulou au festival de Lexy ce dimanche 9 novembre. J'ai eu droit à une dédicace de mon fameux exemplaire unique de Titus imprimé à l'envers.


Mouton était là aussi avec sa charmante moitié (je sais pas si je peux dire son nom sur le net donc en attendant j'évite). On a également vu Georges Grard, dit Geg (sur la photo ci-dessous), l'éditeur de Koulou et également auteur de romans et de bds, dont les fameux bandes à Ed que je me suis également procuré et fait dédicacés.


Voici la magnifique dédicace de maître Koulou :


Et celles de Geg :



De ma fenêtre


Quand on se lève tôt, on est parfois récompensé.

vendredi 7 novembre 2008

Le choc


Non, il ne s'agit pas de la rencontre entre deux boxeurs de haut niveau, ce qui ne choque que leur boite cranienne, cela dit en passant. Non, le vrai choc, c'est que je viens d'apprendre que je n'ai plus de boulot. Franchement, ça calme non ?
Je vous entends déjà me dire, cher lecteur Ô combien perspicaces, "mais comment ça se fait que tu l'apprends seulement maintenant d'un coup comme ça ?" Et c'est une bonne question.
En fait, pour être tout à fait franc, mon contrat prend fin le 7 décembre de l'an de grâce 2008. Seulement, il me reste une tonne (bon, peut être pas, mais un bon quintal au moins) de congés à prendre. 21,5 jours précisément. Or, je suis sûr que vous voyez venir l'astuce, jusqu'à la fin du contrat, il me reste précisément 21, 5 jours de travail. En fait il m'en restait 21,5 hier mais la secrétaire a préféré contacter la responsable en ressources humaines (comme c'est une petite association, c'est un service sous-traité) ce qui a remis le verdict à aujourd'hui, mais je ne veux pas vous assommer avec des détails sans importance, n'est-ce pas ?
Bref, j'ai donc appris hier après-midi que j'avais terminé de bosser depuis à peu près deux heures déjà. Avouez que, même quand on sait que la fin est proche, ça fout un coup. Alors voilà, hier après-midi, par sureté, remballage des affaires et nettoyage du bureau et ce matin, confirmation que j'étais désormais prié d'aller voir ailleurs si j'y étais. D'ailleurs à ce propos, c'est marrant, mais j'y étais pas figurez vous. Mais qu'on se rassure, j'ai tout arrangé, depuis mon arrivé, j'y suis et j'y reste. Où j'en étais ?
Ah oui. Alors retour à la maison après un dernier repas avec les collègues et depuis je pianote sur mon pc, et plus précisément sur anpe.fr où j'ai quand même déjà trouvé près de 11 offres d'emplois potentielles. Ce week end sera donc consacré à la réalisation de CV et lettres de motivation diverses (enfin le samedi, parce que le dimanche, je vais voir Kouloooooooooooouuuuuuuu !!!) selon les attentes de ces chers employeurs.
Ah ! Dernier hic ! Sur les 11 offres d'emplois, y'en a une seule qui se trouve en Lorraine, et ils demandent l'allemand obligatoire. La prochaine aventure sera-t-elle un déménagement ?

lundi 3 novembre 2008

Ayéééééé !


Voilà, encore un boulot de finit. J'ai terminé la dernière étude que l'on a bien voulu me donner. Et je peux enfin gouter un repos bien mérité. Du moins jusqu'à demain matin. Je repars vers une nouvelle aventure et encore plein de boulot. YOOOOUUUUUUUUUUPIIIIiiiiiii.... mouais.
Bon, on va pas se plaindre d'avoir du boulot en ce moment quand même. Mais je ne suis pas un adepte du "travailler plus pour gagner plus et ne rien faire d'autre en plus". J'aurai bien aimé juste deux ou trois jours un peu zen. Mais dans le boulot que je fais, faut prendre ce qu'on trouve.
Et ça me fatigue rien que d'en parler. Alors je vais m'arrêter là.
Bientôt, des aventures encore plus fantastiques et passionantes dans le prochain épisode.
YAAAAAAAHOOOOOOOOoooooooooouuuuuuuuuuuuuu....... Oh la barbe. Ciaô.

samedi 1 novembre 2008

Pétition de soutien à Denis Robert


Qui a peur de Denis Robert ?

Depuis quelques jours, on peut lire dans nos quotidiens divers communiqués et un encart publicitaire grassement payé par une société financière qui accuse le journaliste Denis Robert de tous les maux. Etrange pratique que celle de ces organes de presse prestigieux qui se font payer pour passer (sans le moindre commentaire) un texte qui piétine allègrement le travail d’un confrère. Passons !


Une question reste sans réponse : comment est-il possible qu’au cœur d’une tourmente financière historique qui fait apparaître aux yeux des foules ébahies l’incompétence, l’irresponsabilité, la criminelle légèreté des dirigeants de toutes les banques du monde, ces hommes si importants qu’on voit courir à la porte des palais des Républiques pour mendier l’argent des contribuables, perdent leur temps et leur argent à tenter de museler un journaliste solitaire ?


Pour faire simple, rappelons que les chambres de compensation sont ces sociétés inventées par les banques pour simplifier et accélérer les transferts d’argent d’une banque à une autre. Mais aussi les enregistrer. L’outil est pratique. Il a un grave inconvénient : il identifie, et mémorise toutes les transactions interbancaires à travers le monde. Si la majorité de ces mouvements d’argent sont légaux, beaucoup recouvrent des activités criminelles. Et énormément finissent leurs courses dans des paradis fiscaux, à l’abri des regards importuns. La vulnérabilité du système et l’accès à l’information financière passent par ces chambres de compensation internationales.

Il suffirait que les juges aient accès à cette mémoire informatique pour relever le cheminement de l’argent de la fraude et du crime organisé. Il suffirait que cette menace existe pour que les fraudeurs à l’impôt, mais aussi les trafiquants de drogue, d’armes et d’influence retirent leur argent des banques.

Et ça, les banquiers ne le supporteraient pas. Voilà ce que Denis Robert répète depuis plus de dix ans, à travers ses articles, ses livres et ses films. Il faut abattre ce type. Ils sont légion à s’y employer.


Signer la pétition


Mise à jour :

Embouteillage pour DR
A tous ceux qui veulent signer la pétition "Pour Denis Robert / Contre la crise" EXCUSEZ-NOUS et PERSEVEREZ s'il vous plait : EMBOUTEILLAGES sur le moteur de petitions. Trop de signatures en meme temps !! MERCI.