lundi 24 novembre 2008

Franchement n'importe quoi


Dans "L'auberge espagnole" de Cedric Klapish, à un moment, le héros dit cette phrase : "Ma vie ça a toujours été le bordel, mais là, ça vire au franchement n'importe quoi". Enfin c'est à peu près ça (je l'ai pas vu depuis un bout de temps) mais c'est un peu comme ça que je me sens en ce moment. Alors bon, je sais que d'autres me diront que je devrais pas me plaindre, et ils ont raison, parce que je ne me plains pas, en fait. Mais ça n'empêche que ma vie, en ce moment, c'est un peu le foutoir quand même.
Je ne me plains pas parce que j'ai quand même un toit au-dessus de la tête grâce à papa-maman. Logé, nourri, blanchi... pendant un moment on se dit que c'est classe finalement. Puis après on repense à tout ce que suppose, et impose, d'être toujours chez ses parents. Et on se dit qu'on préfère encore faire le ménage chez soi. D'ailleurs, ce n'est pas la peine que vous vous le disiez, JE vous le garanti.
Du coup, je n'ai qu'une envie. Partir. Pas forcément loin, mais dans un endroit où ce serait chez moi, et juste chez moi. Mais le défaut d'avoir une vie en bordel, c'est que ça n'aide pas à réaliser des projets. Le problème le plus important dans tout ça c'est le boulot. Alors là faut suivre. J'ai eu la chance d'être embauché pendant deux ans dans un centre social pour faire un truc en rapport avec mes compétences. Super. Oui mais à seulement 24 heures/semaines, ça pèse pas lourd pour payer un loyer. Alors bon, au moins on bosse, on sort, et ça va plutôt bien. Le côté embêtant des contrats précaires reste néanmoins leur précarité. Au bout de deux ans de Contrat d'Accompagnement à l'Emploi (CAE), je me retrouve donc à la porte. Entre temps, j'ai bossé deux mois pour un autre centre social, puis un mois de congé (le CAE se termine en réalité le 7 décembre mais j'avais plein de congés à prendre) et me revoilà au boulot dans le deuxième centre, pendant un mois, pour compléter ce que j'avais fait deux mois auparavant.
C'est pas le foutoir ça ?
Et ensuite ? Pour l'instant rien. C'est ce qui est embêtant. Encore un mois de salaire, je ne me plains toujours pas, mais ça reste vachement insuffisant pour un appart', même une chambre de bonnes. En plus Noël arrive. Et moi qui aime dépenser, toutes ces incitations... c'est inhumain.
Alors bon, je suis pas le plus mal loti, je le sais, je suis pas malheureux ni même énervé. Mais quand même, si cette année le père noël pouvait distribuer un peu de stabilité, qu'il pense à moi.

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Entre toi et ton frère chui pas prète d'avoir une chambre en plus pour me faire un bureau ... looooool

Blutch a dit…

Heureusement qu'on a notre soeur pour nous remonter le moral...

Blutch a dit…

Au fait, l'image c'est quasiment le symbole du chaos dans warhammer 40000. C'est exprès ou le hasard fait bien les choses?

Darklord a dit…

Ouais, merci frangine.

Non, c'est pas fait exprès. Cela dit j'ai pris cette image parce que je trouvai qu'elle représentait bien un truc qui part dans tous les sens. Comme le chaos effectivement.

Anonyme a dit…

Ouais de la stabilité... S'il t'en file un peut trop le père noël, dis lui que je suis preneur.

Moi mon contrat se termine en juin prochain mais j'en ai marre d'être dans un mi-temps forcé. Enfin, c'est ma vie ;) et c'est pas si mal, je vais pas me plaindre non plus.

Darklord a dit…

Et la précarité, malheureusement, c'est ce qui se généralise en ce moment. Alors à part le père noël...

Anonyme a dit…

Bah voila, t'as la réponse fait "père noël" comme boulot! C'est stable! Ca revient chaque année. Bon, après faudra trouver pleins d'autres truc entre temps, comme "lapin de pâques" ou "poisson d'avril" (ce dernier n'est pas facile a interpreter)